« La Jordanie exporte à raison de 1 milliard de dollar de textile uniquement vers les USA, comme elle compte un potentiel de 1 milliard de consommateurs à cibler en vertu des différentes conventions et accord d’associations avec l’Union européenne, notamment »,
C’est ce qu’a indiqué Wissem Abd el-Fettah Nessour, président du Comité d’investissements jordanien et Directeur du pavillon de la Jordanie, rencontré à la Fia 2017, qui s’est tenue du 8 au 13 mai au Palais des Expositions (Safex).
Indiquant : « la technologie avancée dans ce domaine et la qualité des produits y découlant, ont été les facteurs ayant dicté ce choix des USA », s’interrogeant au passage « pourquoi l’Algérie n’en tire pas également bénéfice ? »
Noussour a tenu aussi à remarquer que « les importations jordaniennes vers l’Algérie ont été estimées à 117 millions de dollars, en 2016, contre 89 millions de dollars en 2015, touchant les domaines de l’industrie pharmaceutique, les produits chimiques entrant dans la composition des pesticides, les produits en aluminium, et ce pour ne citer que ceux-là », ajoutant que « ceci est une progression, mais que valent ces chiffres en comparaison avec le 1 milliard de dollar vers les USA et seulement pour un seul secteur ? ».
A titre d’information, la Jordanie est le pays arabe qui a enregistré la plus grande participation lors de la Fia, avec 35 exposants, pour sa vingtième participation, ce qui est en baisse par rapport aux 75 exposants de 2010, ou elle a été invité d’honneur.
Sur les 35 participants, 10 représentant le secteur hospitalier privé. « Ce secteur est très développé, représentant même une valeur ajoutée pour le tourisme médical. Il y a même le Centre anti-cancer Hussein, une plaque tournante arabe dans la prise en charge de cette pathologie ».
Dans le secteur agricole, il a tenu à souligner que « la Jordanie est un bon exportateur de fruits et légumes, dont la tomate, l’aubergine et le poivron (jaune, rouge, vert), mais aussi le gombo (gnawia en Algérie et Tunisie, et Mouloukhia au Maroc, NDLR). Dans ce domaine, il existe des superficies cultivées exclusivement dédiées à l’exportation », en faisant également savoir que « notre vœu est que la fraise, très succulente en Algérie, les nèfles, dont le prix est dix fois moins cher qu’en Jordanie, soient disposés, surtout pour le premier cité, d’une ligne spéciale Algérie-Jordanie, à bord d’un avion-cargo, comme on le fait pour notre marchandise vers le reste du monde ».
Enfin, notre interlocuteur a formulé le vœu que « les dispositions réglementaires en investissements soient plus assouplies au profit des étrangers désireux investir en Algérie, comme cela se passe en terre jordanienne ».