Rencontré lors de la première journée de la 50ème édition de la foire internationale d’Alger (FIA 2017), qui se tient du 8 au 13 du mois en cours à la SAFEX d’Alger, M. Layache Talbi, Directeur Commercial de la Laiterie Soummam, a affirmé que « même si le secteur des produits laitiers est l’un des plus croissant dans notre pays, vu la demande très forte, et la consommation annuelle de ces produits est estimée à 1 million de tonnes par an, le problème majeur que rencontre le secteur et de presque tous les secteurs économiques en Algérie, c’est le recours abusif à l’importation au détriment de la production nationale, malgré que le marché est de plus au moins stable».estime-t-il.
Pour pallier à ce problème des importations dans le secteur du lait, notre interlocuteur a estimé que « l’Etat doit encourager le développement de l’agriculture, notamment, l’élevage des vaches laitières et la culture de l’aliment pour bétail, car, on a un gisement inestimable, de par la superficie de notre pays, où on peut élever des millions de têtes de bovins et de vaches laitières, tout en augmentant les surfaces destinées à la culture de l’aliment pour bétail, et ainsi, réduire premièrement le déficit en vache laitière, et réduire les importations en poudre de lait, qui coûte au trésor des sommes colossales ».
Ajoutant qu’« il faut réguler les importations et privilégier la production nationale, si l’on veut vraiment aller vers l’exportation », car, selon lui « on n’exporte pas du jour au lendemain, il faut d’abord produire et satisfaire le marché national, ensuite exporter ».
Rappelant que la laiterie Soummam, exporte ses produits vers la Libye essentiellement via la voie terrestre, mais en ce qui les autres destinations, via les voies maritimes et aériennes, M. Talbi, estime que « cela relève de l’impossible du moins pour l’instant, concernant les produits laitiers », car, pour lui, « on ne dispose pas pour le moment de transport maritimes efficace et rapide »,faisant savoir que « le transport par bateau prend un mois pour arriver vers certaines destinations, ce qui n’est favorable pour le transport d’un produit laitier, qui serait périmé avant d’arriver à bon port », et concernant le transport aérien de marchandises, il a noté que « ce type de transport n’est pas avantageux, en plus des quantités très réduites qu’on peut transporter un avion, il y a le coût de ce transport qui revient cher ».
Par ailleurs, M. Talbi estime que « malgré tous les problèmes de l’économie algérienne, Soummam, arrive toujours à garder ces 60% parts de marché, on se focalisant beaucoup plus sur le marché national, en adoptant une stratégie d’implantation des centres de collecte régionaux pour drainer le lait collecté, tout en aidant les éleveurs avec du matériel de traite de transport (petits camions citernes) et en distribuant 9000 vaches laitières importées à ces mêmes éleveurs ».