L’ouverture au privé pour l’organisation des salons et des foires à l’étranger est fortement envisagée. D’autant plus que le marché de l’évènementiel estimé à 200 millions de dollars ne peut être supporté par la Société algérienne des foires et des expositions (Safex), dont « le chiffre d’affaires n’avoisine que des pics de près de 2 milliards de DA », selon les dires de Tayeb Zitouni, président-directeur général de la Société algérienne des foires et des expositions (Safex), lors de son intervention à la conférence-débat, ce matin à la salle Dar el-Djazair, en marge de la Foire internationale d’Alger (Fia), qui se tient du 8 au 13 mai, au Palais des Expositions
Le rôle des foires et des expositions dans le développement de l’Economie nationale,
L’intervenant a tenu à ajouter que « nous sommes dans une édition-bilan, une halte s’impose pour jauger de ce qui a été initié à ce jour, depuis 1964, date de la tenue du premier salon », faisant également savoir que « la Safex se doit de se développer et se mettre à l’ère du numérique, et, surtout, conclure des partenariats entre les professionnels privés de l’évènementiel ».
« Déjà, l’espace de la Safex est mal-exploité, car sur les 500 000 mètres carrés, seulement 50 000 mètres sont usités à bon escient. Pour y remédier, il sera lancé le premier Quartier d’affaires, une ville économique et commercial digne de ce nom, qui consistera en l’extension de la superficie exploitable à 200 000 mètres carrés, de la mise en place de commodités de confort au profit des exposants, notamment des structures d’hébergement, de restauration, etc, à la hauteur des évènements projetés » précise-t-il .
Enfin, le P-dg promet « une révolution évènementiel à l’avenir, à dont une une étude approfondie est déjà lancée par le personnel exerçant de la Safex, avec l’apport d’anciens cadres dont il fait rappel en l’occasion ».
Pour sa part, Harchaoui Farid, retraité de la Safex, a rappelé « l’urgence de multiplier les salons spécialisés, dont le premier, 16 ans après la création de la Fia, a eu trait au secteur médical, suivis de ceux de l’agriculture, du livre, du fer et de l’acier, de la construction (préfabriqué). Dans les années 1980, un boom y a été relevé, qui a précédé le désert des années 1990 et la relance des années 2000 ». Ajoutant que « la participation étrangère avant 2000 était estimée à hauteur de 80%, depuis elle baisse graduellement »
Par ailleurs, quelques propositions ont fait l’unanimité au sein de la salle, notamment le lancement d’une stratégie avec les autorités du pays pour le choix des destinations des expositions internationales , telle que celle proposées par Ali Bey Nasri, président de l’Anexal, à savoir, Cuba et l’Egypte, le renforcement des missions du Comité des foires à l’étranger « qui fait souvent office de comité de quartier , qui devra, désormais, faire le tri des exposants représentatifs du pays », rappelle M. Zitouni. Et ce en plus de la création d’une association de professionnels privés de l’évènementiel.
Cependant, Ali Bey Nasri a révélé que « la Safex a organisé 8 salons internationaux, 4 spécifiques, 12 dans l’agroalimentaire, et 2 relatifs à l’industrie », s’interrogeant, au passage, sur « l’opportunité pour la Safex de continuer à organiser des expositions en terre étrangère, d’autant plus que les frais de prise en charge sont supportés par l’Etat à hauteur de 80% , si on ne prend que le seul exemple du Maroc et de la Tunisie, ce genre de manifestations est dévolu respectivement à Maroc Export et au Cepex, les alter-ego de l’Algex ».
A souligner que la Fia enregistre un afflux considérable de visiteurs, optant généralement pour les showroom ou des ventes promotionnelles touchant aussi bien à l’agroalimentaire, l’électroménager que la literie. Il a été également constaté une préférence pour les stands africains et arabes, ou des produits artisanaux sont commercialisés en abondance, faisant le bonheur de la gente féminine. Par ailleurs, un boucan assourdissant émanant des baffles installés un peu partout, donnant un aspect festif à la manifestation, mais trop appuyé et dérangeant pour ceux qui cherchent à s’écouter en traitant des affaires ou en voulant de l’information corporative.
