Le gouvernement éthiopien ambitionne de dégager à l’horizon 2025, 30 milliards $ à partir de l’exportation de vêtements et de produits textiles. L’annonce a été faite par Arkebe Oqubay (photo), conseiller spécial du Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, lors d’une interview accordée au site web « just-style ».
Cet objectif ne sera pas le seul, puisque le pays aspire également à devenir, à cette échéance, le hub africain de l’industrie du textile et du vêtement. « C’est un défi, mais si nous sommes confiants, nous pouvons le réaliser. Nous croyons que si le Vietnam peut le faire, si le Bangladesh peut le faire, alors l’Ethiopie peut le faire aussi.», a indiqué le dirigeant.
Si selon les propos de M. Oqubay, il faudra beaucoup d’efforts pour remplir cet objectif de taille, il convient de noter que le pays qui ne tire actuellement que 115 millions $ de l’export, a déjà à son actif plusieurs atouts.
En effet, l’Ethiopie qui affiche le deuxième plus fort taux de croissance d’Afrique subsaharienne, joue depuis quelques années sur deux tableaux afin d’attirer les investisseurs de la planète dans son secteur du textile et de l’habillement. Il s’agit notamment d’un régime fiscal incitatif qui offre aux compagnies étrangères, sous certaines conditions, l’exemption d’impôts sur le revenu ou encore de l’exonération de droits de douane ou de taxes sur certains biens d’équipements importés.
A ce facteur, s’ajoute la mise à disposition des entreprises de l’énergie à un des prix les plus faibles de la planète et d’une main-d’œuvre bon marché.
Une stratégie payante puisque, selon les données de la Commission éthiopienne pour l’investissement, relayées par l’Agence de presse éthiopienne (ENA), 124 investisseurs étrangers ont d’ores et déjà exprimé leur intérêt pour le secteur textile éthiopien dont 71 de nationalité chinoise.
Ecofin