La certification « halal », rendue obligatoire pour les denrées alimentaires en vertu d’un arrêté interministériel, sera appliquée graduellement à partir de juin 2017, a indiqué mardi à Alger le directeur général de l’Institut algérien de normalisation (IANOR), Djamel Hales.
« Le mois de juin 2017 marquera le démarrage officiel de la certification obligatoire +halal+ pour les denrées alimentaires après la définition de la liste des produits concernés par cette norme », a souligné M. Hales lors du forum du journal El Moudjahid.
La liste des denrées alimentaires concernées sera fixée « très prochainement » par le Comité national de suivi de la certification et du marquage « halal », présidé par le ministère de Commerce, a précisé le même responsable.
Outre le ministère du Commerce, ce comité est composé des ministères, respectivement, de l’Agriculture, de l’Industrie, de la Santé et des Affaires religieuses, ainsi que d’organismes et établissements publics (Haut conseil islamique, Centre algérien du contrôle de la qualité et de l`emballage, Institut Pasteur d`Algérie…).
La mission principale de ce Comité est d’examiner et de donner un avis sur les procédures de certification « halal » ainsi que la réglementation applicable en matière des denrées alimentaires « halal ».
Quant à l’IANOR, il est chargé de la détermination des caractéristiques de la mention « halal », de son identification ainsi que des conditions de son octroi, et a été désigné comme organisme certificateur pour les produits nationaux.
Pour les produits importés, le certificat de conformité « halal » doit être délivré par des organismes habilités dans leur pays d’origine et reconnus par le Comité de suivi de la certification et du marquage « halal ».
Selon les estimations de M. Hales, cette liste devrait concerner progressivement tous les produits importés et ceux fabriqués localement mais dont les intrants sont importés. Elle sera également généralisée à d’autres produits qui nécessitent la mention « halal » pour une éventuelle exportation vers des pays musulmans.
Selon lui, actuellement, l’Algérie ne peut pas exporter ses produits vers certains pays musulmans comme la Malaisie et l’Arabie Saoudite, faute d’absence d’une certification « halal ». Dans ce cadre, le pays veut introduire rapidement cette mention et compte signer des accords de « reconnaissance mutuelle » de la certification « halal » avec des pays musulmans afin de permettre aux produits algériens de pénétrer leurs marchés, a-t-il avancé.
Après l’application de cette norme, « aucun produit importé ou fabriqué localement ne sera commercialisé sur le territoire national s’il n’est pas conforme au référentiel +halal+ », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, M. Hales a annoncé la généralisation prochaine de la certification obligatoire à d’autres produits qui touchent à la santé et à la sécurité des personnes à travers une réglementation technique. A cet effet, a-t-il fait savoir, un grand nombre de normes seront obligatoires pour les produits nationaux et importés.