Donald Trump a réitéré lundi sa menace de démanteler les grandes banques et de rétablir les dispositions de la législation dite « Glass-Steagall » qui a séparé les activités de banque de dépôt et d’investissement aux Etats-Unis de 1933 à 1999.
« C’est ce que je suis en train de considérer », a déclaré le président américain dans un entretien accordé à l’agence Bloomberg News, sans donner d’autres détails.
Interrogé sur ces déclarations, le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer s’est borné à indiquer que le président « a discuté avec ses conseillers » et que « nous n’avons rien à ajouter pour le moment ».
M. Trump, qui a pris ses fonctions en janvier, avait à de nombreuses reprises pendant la campagne électorale appelé à un retour à cette législation, supprimée lors de la présidence de Bill Clinton (1993-2001).
Il avait indiqué qu’il était favorable à une nouvelle loi de ce genre mais mieux adaptée aux conditions actuelles. Son parti républicain avait inscrit un tel projet dans sa plateforme électorale.
Selon certains économistes et hommes politiques, c’est la suppression de cette législation qui a abouti moins de dix ans plus tard à la chute de la banque d’affaires Lehman Brothers, élément déclenchant de la crise financière de 2008.
L’une des figures de proue de l’opposition démocrate, la sénatrice Elizabeth Warren, s’est également affirmée à de nombreuses reprises favorable au rétablissement d’une législation qui démantèlerait les grandes banques et apporterait une séparation des activités de dépôts et prêts de celles de spéculation sur les marchés financiers.
La loi Dodd-Frank, adoptée après la crise financière, établit, elle, des règles qui obligent les banques à prendre des mesures garantissant leur solvabilité mais ne vise pas à les démanteler. Cette loi a aussi été critiquée par Donald Trump qui a entamé un processus devant aboutir à la suppression de plusieurs de ses dispositions.
L’indice KBW qui suit les valeurs bancaires à Wall Street a brièvement chuté après la publication des déclarations de Donald Trump avant de revenir à son niveau initial.
Afp