Dans la structure des exportations Algériennes, les hydrocarbures continuent à représenter l’essentiel des ventes à l’étranger durant les sept premiers mois 2016 avec une part de 93,73% du volume global des exportations, et une baisse de 32% par rapport à la même période 2015.
Quant aux exportations «hors hydrocarbures», elles demeurent toujours marginales, avec seulement 6,27% du volume global des exportations soit une valeur de 949 millions de dollars US. Elles ont enregistré une baisse de 20,72% par rapport à la même période 2015. Les principaux produits hors hydrocarbures exportés, sont constitués essentiellement par le groupe «demi-produits» qui représente une part de 4,69% du volume global des exportations soit l’équivalent de 710 millions de dollars US.
Le groupe «biens alimentaires» vient en seconde position avec une part de 1,05% soit 159 millions de dollars US suivi par le groupe « produits bruts» avec la part de 0,30% soit en valeur absolue 45 millions de dollars US, et enfin les groupes «biens d’équipement industriels » et «biens de consommations non alimentaires» avec les parts respectives de 0,16%e 0,07%.
Les principaux produits exportés par l’Algérie sont les Engrais minéraux ou chimiques azotes, huiles et autre produits provenant de la distillation des goudrons, l’AMMONIACS ANHYDRES, sucres de canne ou de betterave, phosphate de calcium, des dattes (Deglet Nour), Alcools acrylique, hydrocarbures cycliques, hydrogène et gaz rare, file, câble et autres conducteurs isolés. Ce sont là les dernières statistiques des douanes Algériennes à travers son Centre National de l’Informatique et des Statistiques (CNIS).
Durant les 12 mois de l’année dernière, les « exportations, en dehors des hydrocarbures , sont restés pareillement marginales, avec seulement 6,16% du volume global des exportations soit l’équivalent de 1,78 milliard de Dollars US. Elles ont enregistré une diminution de 9,55% par rapport à l’année 2015.
Les groupes de produits exportés sont constitués essentiellement par des demi-produits qui représentent une part de 4,5% du volume global des exportations soit l’équivalent de 1,3 milliard de Dollars US, des biens alimentaires avec une part de 1,13%, soit 327 millions de Dollars US, des produits bruts avec une part de 0,29%, soit en valeur absolue de 84 millions de Dollars US et enfin des biens d’équipements industriels et des biens de consommation non alimentaires avec les parts respectives de 0,18% et 0,06 %.
Par ailleurs l ‘Union européenne est le plus grand partenaire commercial de l’Algérie et reçoit presque les deux tiers de ses exportations. En valeur, le commerce bilatéral a augmenté de 136 % entre 2002 et 2014, principalement du fait de l’augmentation des exportations de produits pétroliers et du gaz. Il a atteint 43 milliards d’euros en 2015, en diminution de 4,6 % par rapport à 2014.
En 2015, 99,7 % des exportations de l’Algérie vers l’UE consistaient en énergie et dérivés du pétrole et 0,3 % en produits agricoles. Ces exportations représentent 20,9 milliards d’euros. Ces informations sont disponibles sur le site du bureau de l’UE, à Alger qui note également que durant l’année 2015, les exportations de l’UE vers l’Algérie se composent de produits industriels (85,5 %) et produits agricoles (14,4 %). Les principales exportations de produits industriels concernent les machines, l’équipement électrique et équipement de transport, les métaux de base, et les produits chimiques. Ces exportations représentent 22,3 milliards d’euros.
En 2015, l’Algérie a exporté vers l’UE des services pour 1,8 milliard d’euros et en a importé pour 3,4 milliards d’euros.
Les investissements européens en Algérie sont estimés à 14 milliards d’euros, soit 40 % des investissements directs étrangers dans ce pays.
Les chiffres des exportations hors hydrocarbures de l’Algérie vers l’Union Européenne n’ont pas dépassé les 14 milliards de dollars entre 2005 et 2015. Par contre, les importations algériennes auprès de l’Union Européenne se sont établies à 220 milliards de dollars sur la même période.
L’accord d’association passé entre Alger et Bruxelles en septembre 2005, a profité principalement aux pays de l’Union Européenne.
Cela résulte en moyenne 1,4 milliards de dollars d’exportations algériennes par an vers l’UE contre une moyenne de 22 milliards de dollars/an d’importations. Un écart immense qui a enfin fait réagir les autorités Algériennes qui ont demandé dès 2015, à l’UE, un réexamen de certaines clauses contenues dans l’accord d’association, signé, semble t-il, coté Algérien, dans la précipitation, il y’a de cela douze années.
L’effondrement des prix du pétrole à partir de 2014, a contraint le gouvernement à revoir sa copie en plaidant, devant une UE aguerri, de nouvelles négociations multilatérales.
Mais connaissant le fonctionnement des instances de l’Union Européennes, les négociations pourraient durer des années, ce qui n’arrange pas les affaires de l’Algérie, qui part encore une fois négocier sur la pointe des pieds, carrément en position de faiblesse. En fait le pays paie rubis sur angle sa « politique souverainiste » brandie lorsque le baril de pétrole était à plus 100 dollars au moment ou la planète a connu des bouleversements à tous les niveaux.
Le déséquilibre dans la balance des paiements, tel que prédit par de nombreux économistes, il y’a de cela plusieurs années, du fait de la chute du prix du pétrole, menace une économie déjà fragilisée par des « politiques paternalistes » qui ont noyé le pays dans des indicateurs décalés. Ces indicateurs empêchent de voir la direction à prendre et c’est là ou réside le plus grand danger.