Les exportations de l’huile d’olive algérienne ont légèrement augmenté en quantité et en valeur en 2016 comparativement à l’année antérieure. En effet la quantité exportée a progressé de 15% et la valeur des exportations a augmenté de 8%, selon le dernier bilan de l’Observatoire National des Filières Agricoles et Agroalimentaires (Onfaa).
Quant à la composition des huiles exportées, cette dernière est dominée par les huiles d’olive vierge à hauteur de 70% en 2015 et de 60% en 2016. Cependant, les exportations restent variables d’une année à une autre. La plus importante quantité a été enregistrée en 2006 avec près de 466 Tonnes. Au cours de l’année 2016, seule une quantité de 47 tonnes a été exportée ce qui reste insignifiant vu les potentialités existantes et comparativement aux quantités exportés par nos voisins, ajoute la même source.
Quant aux premières destinations de l’huile d’olive algérienne, elles restent la France et le canada avec 88% de la quantité totale exportée en 2015 et 70 % en 2016. Alors que l’Arabie Saoudite ne figurait pas parmi les pays destinataires de l’huile d’olive algérienne, cette dernière occupe la deuxième place en 2016 avec 26% de la quantité totale exportée ce qui pourrait constituer une destination à développer dans les années à venir.
S’agissant des importations Algériennes de l’huile d’olive en 2016, elles ont baissé de -42% en quantité et de -23% en valeur comparativement à l’année précédente, selon la même source.
Cependant, les huiles d’olives importées sont constituées essentiellement de l’huile d’olive vierge (88% en 2015 et 93% en 2016) conditionnée généralement dans des bouteilles d’une contenance de 0.75 à 1 litre.
« La tendance à la hausse des importations de l’huile d’olive qui a marqué ces dernières années, avec un pic enregistré en 2015 atteignant les 520 tonnes s’est inversée au cours de l’année 2016 pour n’enregistrer qu’une quantité de 291 tonnes. Une baisse due certainement à la politique de l’Etat visant la réduction des importations des produits alimentaires », indique-t-on.
Pour les pays fournisseurs, ces derniers sont variables d’une année à une autre. Cependant, la France , qui ne figure pas parmi les premiers producteurs ou exportateurs de l’huile d’olive, reste le principal fournisseur d’Algérie au cours de ces dernières années en maintenant soit la première ou la deuxième place avec une part de 27% en 2014 (2ème place ), 22% en 2015 (2ème place ) et 47% en 2016 (1ère place).
L’Onfaa précise que le programme de développement des filières stratégiques a tracé comme objectif, une production à l’horizon 2019 de 8,1 millions de quintaux d’olives et le développement des exportations de l’huile d’olive à hauteur de 5 millions de litres (4600 tonnes), pour une valeur de 14 millions de dollars. Au cours de l’année 2016, les exportations algériennes de l’huile d’olive ne représentaient que 47 tonnes pour une valeur de 160 000 dollars.
En conclusion, l’Onfaa estime qu’au vu des potentialités existantes, le commerce extérieur de l’huile d’olive à l’instar des autres produits agricoles devrait générer plus de ressources financières pour le pays. L’objectif tracé d’ici 2019 qui consiste à atteindre les 5 millions de litres à exporter est réalisable si les contraintes à l’exportation seront levées, estime l’Onfaa.
C’est dans ce sens que les contraintes des exportateurs ont été débattues au Conseil Interministériel du le 28 février 2016 et beaucoup de mesures à plusieurs niveaux ont été prises.
L’Observatoire rappelle que ministère de l’agriculture s’est engagé dans ce processus d’allègement et de facilitation par l’élaboration du certificat phytosanitaire d’exportation par l’inspection phytosanitaire de wilaya, le renforcement des laboratoires d’analyses phytosanitaires au niveau des zones de production potentielles, l’installation de cellule centrale de facilitation des investissements et l’animation de journées dédiées aux investissements agricoles dans les différentes wilayas.
