« Séparation entre l’exploitation et le développement du réseau, assainissement financier du secteur et rationalisation et modernisation de la gestion, ont été les grandes lignes et les perspectives fixées pour la relance du secteur ferroviaire », a indiqué M. Yacine Bendjaballah, DG de la SNTF, invité ce dimanche au forum d’Algérie –Eco, qui s’est tenu à l’hôtel El Aurassi.
Sous le thème « Entre réalité et perspectives » , M.Bendjaballah, a tenu à expliquer que « la stagnation du secteur , ces dernières années, est du essentiellement à la perte de moyens et d’infrastructure enregistrée durant la décennie noire, ce qui a freiné le programme de mise à niveau du parc roulant, et ce en plus des contraintes que rencontrent les chauffeurs de train quotidiennement , a savoir, les agressions a hauteur des passages à niveau, et détérioration des infrastructures » . Et d’ajouter, « la faiblesse du réseau de transport de marchandises, a également tiré la situation financière de la SNTF vers le bas ». Dans ce sens, il est précisé qu’actuellement la SNTF compte 21% de part de marché sur le transport de voyageurs, et 2% uniquement pour le fret, pour un chiffre d’affaire de 12 milliards de dinars.
Par ailleurs, l’année 2017 sera celle du redéploiement, avec un programme de rénovation et modernisation des anciennes voitures, l’ouverture de nouvelles dessertes, telles que celles d’Oran/Bechar, Alger Tizi Ouzou, et Annaba /Tunis avec une correspondance sur Alger « la ligne Annaba /Tunis sera opérationnelle le 02 mai prochain, ave une cadence quotidienne, pour un voyage qui durera 6 heures, et prix du billet de 5000 Da (correspondance Alger, comprise) . A cela s’ajoutera le lancement d’une ligne qui reliera Touggourt à Skikda à partir du mois de juillet, ainsi que la ligne Oran/Saida, pour la même période » a précisé le DG de la SNTF.
Indiquant que « ce programme réponds au SNAT (Schéma national d’Aménagement du territoire), qui prévoit 240 milliards de dinars de plan de charges pour les cinq années a venir. .ceci étant conjugué au efforts de l’agence nationale et d’études des réalisation et investissements ferroviaire (l’ANESRIF), chargée du développement, et d’établir des cahiers des charges, pour les réalisations, nous avons pu ouvrir la ligne Alger/Tizi Ouzou, qui va se prolonger jusqu’à Oued Aissi . Ensuite elle se penchera sur les travaux de réalisation de la banlieue d’Alger, et du raccordement à l’Aéroport».
A cet effet, « l’objectif est d’atteindre le standard international, avec un haut niveau de sécurité ferroviaire (poste d’aiguillage électronique informatisé, poste de commande centralisé ) ,de nouvelles technologie en vue de minimiser la consommation, de carburants, et des ateliers écologiques, qui priorisent énergie solaire »souligne le DG de la SNTF.
Sur le volet du transport de marchandises, il est prévu dans le plan d’action de la SNTF, d’être présente au niveau des différents gisements de minerais afin d’y assurer le transport « il s’agit de 17 tonnes de Phosphate à transporter. Dés que les unités de Bellara et d’El Hadjar seront en exploitation, on sera présent. Il s’agit pour nous de cibler et de développer les filiales qui nous ramènent de nouvelles ressources.
Tel que le transport, de carburant, de ciment, de phosphate et de céréales. A cet effet nous nous préparons à nous rapprocher des grands ports, tels que Bejaia, Skikda et Annaba, avec des moyens modernes et efficaces, comme l’utilisation des silos pour les céréales. Il faut savoir que le chiffre d’affaires du transport est de 3 milliards de dinars, celui du fret devrait être trois fois plus important, c’est à quoi nous travaillons » a conclu M.Bendjaballah.
