Sous l’intitulé « Le machine learning, les technologies biométriques au service de la sécurité et de la santé, et les tendances 2017 du secteur des technologies, médias et télécommunications (TMT) font leur entrée en Afrique », une étude exhaustive de Deloitte Algérie consacrée aux évolutions d’usage, de consommation et de marché en Afrique et notamment en Algérie dans le secteur des technologies, médias et télécommunications (TMT) en 2017 détermine huit (8) grandes tendances TMT qui marqueront l’Afrique en 2017.
En premier lieu, le document dont nous détenons une copie en exclusivité indique que « la sécurité biométrique a franchi le cap de 1 milliard dans le monde et 50 millions en Afrique en début 2017. Le nombre d’appareils dotés d’un lecteur d’empreintes digitales atteindra pour la première fois le milliard dans le monde et 50 millions en Afrique. Chaque capteur actif sera utilisé en moyenne 30 fois par jour, ce qui représentera plus de 10 000 milliards d’activations à l’échelle mondiale pendant l’année.
D’ici à 2020, un utilisateur aura en moyenne 200 comptes sur des applications et sites : l’enjeu sera d’assurer « une authentification rapide et sûre ».
Et d’ajouter « L’émergence en Afrique des Smartphones low-cost incluant la sécurité biométrique, est un important catalyseur pour la généralisation de la technologie biométrique dans les années à venir. Plusieurs secteurs seront concernés, notamment la modernisation de l’identification nationale et l’état civil comme au Gabon et au Cameroun à l’heure actuelle ».
Les attaques par DDos entrent dans l’ère du térabit
Ces avancées ne se font pas sans risque, l’étude explique qu’« une préoccupation économique croissante en Afrique au vue de l’explosion du trafic de données de manière générale, se matérialise à travers les attaques par « déni de service distribué » (DDoS), qui seront plus nombreuses, plus fortes et plus difficiles à contrer en 2017. Une attaque par mois en moyenne sera avec un débit qui dépassera le térabit par seconde ».
« Nous estimons qu’il y aura plus de 10 millions d’attaques de ce type dans le monde en 2017. En Afrique, la cyber sécurité est une préoccupation économique croissante notamment avec le développement rapide des réseaux 3G/4G et un modèle d’usage numérique basé essentiellement sur le mobile » précise le même document.
La sécurité avant tout
En outre, l’étude en question inclut une grande part pour la sécurité routière « la route vers les voitures autonomes commence par un arrêt. La percée des véhicules à freinage automatique d’urgence sera progressive en Afrique 2017, et marquera l’essor des systèmes de freinage automatique d’urgence ».
Ce dernier constitue la plus grande percée en matière de sécurité automobile depuis la ceinture de sécurité. Le système sera si répandu, abordable, prisé par les consommateurs et efficace en matière de sécurité routière qu’ « il pourrait ralentir l’adoption des voitures entièrement autonomes. la sécurité routière constitue un enjeu clé pour le continent africain.
Les accidents de la route ont été responsables de plus de 300 000 décès en 2016. D’ici 2030, les analystes projettent le nombre de victimes à 600 000 », avance encore la même source.
La technologie 5G, une révolution en évolution, même en 2017.
Sur un autre plan, l’étude dénote que « des avancées importantes et tangibles vers le déploiement de la cinquième génération des réseaux sans fil, la 5G, seront accomplies en 2017. Ils ne seront probablement pas proposés dans leur intégralité avant 2020. Cependant, les opérateurs déploieront sous peu les réseaux 4G améliorés, appelés LTE -Advanced (LTE-A) et LTE-A Pro, qui offriront des vitesses de téléchargement plus rapides et donneront un avant -goût du potentiel du réseau 5G. A ce titre, les priorités sur le continent africain pour les prochaines années seront de rentabiliser les investissements en connectivité récemment réalisés et de développer les usages numériques ».
L’intelligence d’avant-garde
En sus de l’impératif de la sécurité routière, l’étude prévoit que « l’apprentissage machine devient mobile en 2017, plus de 300 millions de Smartphones, soit plus du 20% des téléphones qui seront vendus dans le monde, seront dotés de fonctions intégrées de « machine Learning » qui permettront d’exécuter des tâches importantes, même hors ligne ». Cette avancée aura d’importantes répercussions non seulement sur la confidentialité et la sécurité au quotidien pour les utilisateurs, mais surtout dans les interventions en cas de catastrophe, et la cybersécurité future des objets connectés et la santé. En Afrique, plusieurs types d’applications mobiles intelligentes basées sur le « machine learning » se développent dans les domaines de la santé et de la sécurité.
La navigation intérieure
Une forte croissance du marché des services de navigation intérieure en Afrique est prévue d’ici 2020 (avec un taux de croissance annuel de plus 60%). « Celle-ci constitue le segment avec la plus forte croissance du marché des « Location Based Services » en Afrique. Les fonctions de navigation numérique seront utilisées de manière croissante à l’intérieur des bâtiments, avec des indications très fines. Les balises des satellites, du Wi-Fi et de la technologie Bluetooth permettront ainsi aux Smartphones d’orienter les utilisateurs dans un centre commercial ou un aéroport par exemple »fait savoir le communiqué.
La tablette a-t-elle connu son apogée ?
Toutefois, l’étude fait état d’un constat négatif, pour l’évolution de certains outils Internet, on cite « les tablettes « low cost » qui cannibalisent les tablettes sur le continent en 2017. C’est ainsi que les ventes de tablettes seront inférieures à 160 millions d’unités dans le monde, soit une baisse d’environ 10% (178 millions d’unités vendues en 2016).
Les chiffres varient selon les pays, mais trois appareils grand public ont actuellement une bonne longueur d’avance sur la tablette en ce qui concerne leur popularité auprès des utilisateurs : les ordinateurs, les Smartphones et les téléviseurs. En Afrique, le Smartphone reste le terminal privilégié de par son accessibilité ».
Les solutions « IT as a service » (modèles de consommation souples)
En matière de solutions, le marché Africain est fortement demandeur de solutions « IT as service », selon le même document « Les dépenses mondiales liées aux modèles de consommation souples, seront supérieures à 547 milliards de dollars US dans le monde, soit 35% des dépenses en informatique. Ils représenteront plus de la moitié des dépenses mondiales d’ici 2020.
Néanmoins le développement de ce type de solution est fortement tributaire de la qualité des infrastructures d’énergie et des télécoms » conclut l’étude.