La Chine, où s’ouvre mercredi le salon de Shanghai, reste de loin le premier marché automobile mondial, que se disputent les constructeurs étrangers et des marques chinoises qui montent en puissance.
A la faveur d’un rabais de TVA, les ventes de voitures particulières ont bondi de 15% l’an dernier, à quelque 24,38 millions d’unités (sur un total de 28,03 millions de véhicules), selon la fédération professionnelle CAAM, mais elles devraient se tasser cette année, cet avantage fiscal ayant été réduit de moitié.
Le marché devrait cependant rester porté par l’essor insolent des 4×4 urbains (SUV), très prisés du public et dont les ventes se sont envolées de 45% l’an dernier, à 9,05 millions d’unités.
Or, c’est sur ce créneau que les marques 100% chinoises montent en puissance: elles ont accaparé environ 60% des ventes de SUV dans le pays en 2016, selon la CAAM.
Résultat: les marques chinoises représentaient l’an dernier 43,2% du marché national, égratignant la domination des marques étrangères.
Celles-ci tentent d’adapter leur gamme en multipliant les modèles de 4×4 urbains mais également de voitures électriques, eux aussi en pleine ascension.
Les ventes de véhicules à énergie propre –hybrides ou entièrement électriques– ont explosé de 53% en 2016, à 507.000 unités.
Les groupes automobiles internationaux restent cependant tenus de s’implanter en Chine via des coentreprises avec les groupes étatiques chinois, avec lesquels ils développent des marques conjointes.
SAIC (Shanghai Automotive Industry Corporation) est le premier constructeur du pays, avec 6,47 millions de véhicules vendus en 2016, selon la CAAM (environ 23% du marché); c’est l’allié depuis trois décennies de Volkswagen et depuis presque vingt ans de General Motors.
Ces deux groupes profitent d’ailleurs à plein de leur longue implantation: l’allemand a écoulé 3,98 millions d’unités en Chine et à Hong Kong l’an dernier (+12,2%) –ce qui en fait le premier constructeur étranger dans le pays– contre 3,87 millions d’unités pour l’américain en Chine continentale (+7,1%).
Dongfeng Motor, deuxième constructeur avec 4,28 millions d’unités vendues en 2016 (15,3% du marché), a lui multiplié les alliances tous azimuts avec Nissan, Honda, Renault et PSA, le sud-coréen Kia et le taïwanais Yulon.
En troisième position, First Automotive Works (FAW), allié de Toyota et de Volkswagen-Audi, a commercialisé en 2016 quelque 3,11 millions de véhicules (11,1% du marché).
Au quatrième rang, Changan –partenaire de Ford– a écoulé 3,06 millions de véhicules. L’américain a fait état pour 2016 de 1,27 million de véhicules vendus (+14%).
Quant à Geely, qui s’est fait un nom en rachetant Volvo, il arrive en huitième position seulement, avec près de 800.000 véhicules vendus en 2016.
AFP