Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué publié le 17 avril, avoir trouvé un accord avec les autorités tunisiennes sur la poursuite d’un programme de réformes qui ouvre la voie au déblocage d’une nouvelle tranche de prêt de 319 millions de dollars à ce pays d’Afrique du Nord.
«L’équipe des services du FMI et les autorités tunisiennes sont parvenues à un accord sur les politiques économiques nécessaires pour achever la première revue du programme de la Tunisie appuyé par le mécanisme élargi de crédit (MEDC). Cet accord est subordonné à l’approbation du Conseil d’administration du FMI. L’achèvement de la revue mettrait à disposition 227,3 millions de DTS (environ 308 millions de dollars)», a précisé une mission d’experts du FMI dirigée par Björn Rother (photo) qui a séjourné à Tunis du 7 au 18 avril 2017 dans son communiqué.
Le programme de réformes appuyé par le MEDC, qui a été décidé en mai dernier, porte sur un prêt d’un total de 2,9 milliards de dollars. Sur ce total, une première tranche de 320 millions de dollars a été déjà décaissée en juin 2016. Le versement de la deuxième tranche de prêt, qui était initialement prévu en décembre 2016, a été reporté en raison en raison du manque de progrès dans la mise en œuvre des réformes qui la conditionnent.
«Le gouvernement a réalisé des progrès encourageants dans la mise en œuvre des réformes qui avaient été retardées, pour ainsi s’attaquer aux barrières structurelles qui pèsent sur l’économie tunisienne. Parmi les importants volets de ce programme, il convient de mentionner les nouveaux textes de loi sur l’investissement et la concurrence, les travaux d’établissement d’une nouvelle instance constitutionnelle chargée de la lutte contre la corruption et les mesures de réforme des banques et des entreprises publiques», a souligné la mission du FMI.
Dans le cadre des réformes demandées par le Fonds, la Tunisie a déjà établi un calendrier pour la vente des participations de l’Etat dans trois banques publiques et supprimer jusqu’à 50 000 emplois dans le secteur public dès l’année en cours.
Ecofin