« Nous proposons dans notre programme, de bâtir le budget de l’Etat autour des richesses produites, et non sur les ressources naturelles non renouvelables. Il n’est plus possible d’élaborer une loi de finances à partir des demandes de wilayas et de ministères dépensiers. il faut également créer un marché autour du PPP(Partenariat Privé/Public), et récupérer des niches de financement de la transition économique et énergétique dans l’assainissement des dépenses publiques et dans les modes de fonctionnement des institutions de l’Etat », nous a déclaré Mr Mohcine Belabbas, président du RCD( Rassemblement pour la Culture et la démocratie), en marge du Meeting qu’il a tenu au chef lieu de la wilaya de Tipasa ce vendredi.
Et d’ajouter « l’Etat ne peut être réduit à la gestion d’hôtels, à l’image de la résidence des officiels, « Club des pins », qui coûte chaque année au Trésor, prés de 50 milliards de dinars ».
Revenant avec insistance sur l’urgence d’un nouveau départ pour l’Algérie, Mohcine Belabbas, a remis fortement en cause la politique d’austérité, indiquant que « l’austérité est la pire des solutions, elle génère le désarroi et le désespoir au sein du peuple. Le programme du RCD se base en premier lieu, sur la recherche d’économies importantes dans le train de vie de l’état, réamorcer le démarrage de l’appareil industriel, et énergétique, effectuer les reformes nécessaires, dans le secteur des bancaire, fiscal, et cibler les subventions ».
Le président du RCD, a axé essentiellement son intervention, sur l’importance de se pencher sur les solutions et propositions pour sortir le pays « d’une situation dramatique », où la part de l’activité industrielle ne dépasse les 5% depuis les années 2000.
A cet effet, parmi les grandes lignes du programme du RCD , énoncés par Mr Mohcine Belabbas,, il est retenu, en plus de l’établissement des bilans financiers des entreprises publiques débitrices au niveau du Trésor (Sonelgaz, Sonatrach, ADE) , « de conférer une autonomie basée sur l’obligation de résultats pour les collectivités locales, d’opérer une réforme profonde au sein de tous le secteurs, de lutter contre la bureaucratie et la corruption, et d’assoir un modèle économique supporté par un programme étudié et établi par des panels d’experts, et non sur de simples slogans ».
Et ce, en plus d’une grande part d’intérêt pour les populations éligibles à l’aide social, dans la mesure, où le programme du RCD, préconise l’établissement de la carte « HAYAT », qui prendra en charge les besoins, des ayants droits au minimum vieillesse, et les jeunes en besoins d’insertion.
En somme, pour le RCD, il s’agit de puiser dans les déperditions et les fuites issues de la gestion actuelle de l’économie nationale, pour reconstruire une stratégie qui sera basée principalement sur une rigoureuse utilisation des richesses du pays. De rectifier les modes de consommation, et bannir les pratiques onéreuses du fonctionnement des instances de l’Etat, et asseoir une politique de développement et de relance économique et industrielle, étroitement liée à l’exploitation des ressources hors hydrocarbures.