Partant du constat négatif sur le volume des exportations hors hydrocarbures en Algérie, évalué à 6%, dont 60% représentés par les dérivés du pétrole, M. Smail Lalmas , président d’Algérie conseil export (ACE), a précisé, ce mardi dans son intervention lors des « Export Busines Meeting » de la CACI au niveau du salon Djazagro, que « l’export n’est plus un effet de mode, mais une nécessité pour l’économie nationale, à intégrer dans tout projet d’entreprise ».
M.Lalmas, a souligné dans le sillage du thème de « la stratégie à l’export et les modes de présence à l’international » que « le plus important avant toute démarche d’établir un diagnostic interne qui permettrait de définir les points faibles et forts de l’entreprise, et définir les différentes tâches de l’entreprise, précisant que l’entreprise doit être consciente des étapes qui entrent dans le processus d’exportation ».
Pour l’intervenant, il s’agit de « concevoir une stratégie basée sur des réponses issues du marché, exporter quoi, pour qui, et comment ? Ensuite établir une offre ciblée, se positionner par rapport à la concurrence, et maitriser les paramètres de la quantité, du coût, et des délais. Et ce, dans l’optique d’atteindre les objectifs fixés, en l’occurrence, fidéliser la clientèle, attirer les clients de la concurrence, changer les habitudes de la consommation, et surtout maximiser les profits.
Le président de l’ACE a expliqué que l’accession aux marchés répond à trois modes. En premier, le mode contrôlé qui inclut des entreprises qui ont une totale maitrise de leur politique, une solidité financière et des ressources humaines. Le second, le mode sous-traité concerne les entreprises a faible ressources, et qui sous-traitent leurs exportations auprès de société de gestion de l’export. Et enfin, le mode concerté, réservé aux groupements d’entreprises exportatrices (consortium), établi sous certains critères imposant la complémentarité des activités des entreprises composant le groupe.
En outre, M.Lalmas considère que le problème de l’exportation est stratégique, et nécessite un travail de fonds au niveau des ministères concernés. Il s’agit de solutionner le problème de la planification, la promotion de la régulation de l’export et l’attrait des IDE (investissements directs étrangers). Et d’ajouter « pour la réussite de ce nouveau modèle économique, il est impératif d’opérer des reformes radicales, notamment au niveau du système bancaire, douanier, et éradiquer la bureaucratie ».