Commentant, mercredi, l’élaboration en cours par les pouvoirs publics, d’un nouveau cahier des charges relatif à la pièce de rechange pour véhicules, le vice- président de l’Association des concessionnaires automobiles considère que cette décision relève d’un impératif économique.
Pour la première fois, note M. Mourad Oulmi, qui était l’invité de la rédaction de la radio chaine 3 ce mercredi, le gouvernement a une vision et une stratégie « très claires » sur ce secteur, conformément à la loi de finance de 2014 prévoyant l’organisation du marché des véhicules neufs
Il estime que la présence d’une industrie de l’automobile, en relation étroite avec la production de pièces de rechange, pourraient constituer un autre relais de croissance pour l’Algérie.
Signalant que le quota de véhicules importé, en 2016, a avoisiné le milliard de dollars, M. Oulmi relève que le marché de la pièce de rechange, avec une facture de 1,2 milliards de dollars a, « complètement » échappé au contrôle de l’Etat.
Notant que la part des importations de ces pièces réalisées par les concessionnaires a représenté à peine 200 millions de dollars, l’intervenant affirme que le reste, objet en majeure partie de « contrefaçon » a été ramené « d’Asie » par des importateurs dont certains, dit-il s’adonnent à des pratiques de surfacturation.
Pour autant que les pouvoirs publics remettent rapidement de l’ordre dans cette activité, il est possible, assure-t-il, de réduire la facturation de la pièce détachée automobile de quelque 500 millions de dollars, pour la seule année de 2017, et de lutter, dans le même temps, contre l’introduction des produits de contrefaçon.
L’invité considère que, tout comme les concessionnaires ont été appelés à développer la construction de véhicules, en Algérie, ils pourraient, tout aussi, s’impliquer dans le développement d’une industrie d’usinage de la pièce de rechange pour les besoins du marché national et l’exportation.