À l’issue de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) tenue ce lundi 10 avril à Abidjan en Côte d’Ivoire, le nigérien Abdallah Boureima, a été désigné Président de la Commission de ladite institution.
Ancien ministre de l’économie et des finances du Niger, puis Commissaire chargé des politiques économiques et de la fiscalité de l’UEMOA, Abdallah Boureima remplace à ce poste, le Sénégalais Cheick Hadjibou Soumaré. Ceci pour un mandat de quatre (4) ans, c’est-à-dire jusqu’en 2021.
Par ailleurs, outre le renouvellement de certaines instances, ce sommet extraordinaire a été l’occasion pour les chefs d’Etats de cet espace sous-régional de discuter de plusieurs sujets. Il s’agit notamment des questions sécuritaires face à la menace terroriste dans la zone, de la baisse de la demande en provenance des économies émergentes, mais aussi du recul des cours des principaux produits de base. A cela s’ajoutent les questions relatives à la baisse de la liquidité bancaire et au recul des réserves de change au niveau de la BCEAO.
Plusieurs décisions ont donc été arrêtées à l’issue de ce sommet. Toutefois, celles-ci tiennent essentiellement à une meilleure rationalisation de la gestion des instances de l’Union. Dont notamment, la réduction du taux de prélèvement communautaire de solidarité (PCS) de 1% à 0,8% à partir du 1er juillet 2017. Le PCS étant appliqué aux importations de l’ensemble des pays membres de l’UEMOA sur les produits en provenance d’Etats tiers.
Par ailleurs, en termes de propositions, le Président ivoirien Alassane Ouattara a estimé que, face à ces menaces sécuritaires, « devenues malheureusement permanentes », il devenait « urgent d’intensifier la mise en œuvre du Plan d’action pour la paix et la sécurité dans l’espace UEMOA, adopté le 5 juin 2016 à Dakar ».
Aussi, s’agissant des défis économiques à relever, le chef de l’Etat ivoirien a déclaré qu’il était possible d’y faire face « en renforçant les mesures budgétaires en cours dans chacun de nos Etats, tout en assurant une meilleure coordination des politiques au niveau communautaire pour accélérer les réformes sectorielles, notamment celles qui favorisent les investissements privés ».
Ecofin