« Une alliance stratégique entre le deuxième plus grand pays du monde et le plus grand pays d’Afrique ne pourrait qu’aboutir à renforcer nos économies respectives et les liens d’amitié entre nos peuples. Mon espoir est grand de voir ce forum économique se muer en une réelle plateforme d’opportunités d’investissement à concrétiser en Algérie », c’est ce qu’a déclaré le président du FCE, M.Ali Haddad, à l’ouverture du forum algéro-canadien, dont les travaux ont commencé ce lundi 10 avril, à Montréal.
C’est sur les promesses d’une nouvelle ère de partenariat économique, hors hydrocarbures, et essentiellement orienté vers les énergies renouvelables, l’agriculture, et le numérique, « le FCE est disponible à accueillir et à accompagner toutes les entreprises canadiennes qui souhaitent investir en Algérie avec des entreprises algériennes. Il s’agira de bâtir un ancrage solide dans le but de nous accompagner dans nos efforts de développer les trois secteurs qui constituent pour nous la base de la consolidation de notre économie : Sécurité alimentaire, Sécurité énergétique et Sécurité numérique » a précisé M.Haddad.
Sur le plan régional, le président du FCE, a tenu « à saluer l’engagement du Canada pour le développement de l’Afrique. L’émergence de l’économie africaine est un objectif qui nous tient vraiment à cœur. Nous nous attelons à intensifier la coopération et les échanges interafricains et nous vous invitons à joindre vos efforts aux nôtres à travers une alliance stratégique entre nos deux pays ».
Indiquant que les potentialités de l’Algérie sont énormes, et que le marché algérien tend de plus en plus vers une régularité dans la stabilité et l’amélioration du climat des affaires « le grand hub Algérien se constitue grâce aux nombreux projets structurants déjà réalisés ou en cours de réalisation notamment dans des secteurs aussi stratégiques que la logistique, l’énergie et le numérique » a précisé M.Haddad.
Apres avoir dressé un aperçu détaillé sur les différentes réalisations, en l’occurrence la création de deux grandes zones industrielles, au nord et au sud, reliées par la transsaharienne, la contribution majeure de l’Algérie dans le projet de liaison de fibre optique reliant Alger à Abidjan, une réforme profonde dans l’agriculture, incluant une nouvelle dynamique dans l’agroalimentaire, et le fameux projet des 4025 MW. Le président du FCE a fortement insisté sur la réussite de la transition énergétique, atout majeur dans le chemin de l’indépendance des hydrocarbures « S’il y a bien un secteur dans lequel nous devons sérieusement étudier les pistes de partenariats solides et fiables entre les entreprises algériennes et canadiennes, c’est bien celui de l’énergie. Le Canada est l’un des rares pays au monde à avoir réussi son indépendance énergétique et son expérience nous intéresse ».
Deux autres axes importants ont occupé un espace important dans l’intervention de M.Haddad, à savoir ; le secteur de l’innovation et la Diaspora algérienne au Canada. Pour le premier, la nécessité de promouvoir le secteur de l’innovation, en vue d’améliorer la compétitivité « nous aspirons à mettre en place un écosystème de l’innovation pour améliorer la compétitivité de nos entreprises, a indiqué l’orateur, « le FCE est impliqué dans de nombreuses démarches avec des institutions et organismes publics et des partenaires internationaux. Le Canada est connu pour ses bonnes pratiques qui peuvent être adaptées au contexte algérien et nous pouvons réfléchir ensemble sur la manière d’approfondir la coopération dans le domaine ».
Concernant la Diaspora, M.Haddad évoque l’existence d’une passerelle humaine forte de 12 000 algériens installés au Canada « parmi eux certains sont de hauts diplômés qui peuvent jouer le rôle de facilitateurs et constituer la base de notre partenariat gagnant-gagnant » conclut-il
