Dans son rapport intitulé « Government of Egypt – IMF Programme Supports Gradual Fiscal, External Improvements», Moody’s a annoncé que le programme du Fonds monétaire international apportera des améliorations progressives à la situation budgétaire et extérieure de l’Egypte.
« La mise en œuvre des objectifs du programme du FMI, en particulier la réduction du déficit budgétaire et du niveau de la dette publique, ainsi que l’amélioration de la situation de la liquidité extérieure de l’Egypte, aideront à relever les principaux défis du pays », a déclaré Steffen Dyck, auteur du rapport.
Toutefois, des reformes axées sur l’assainissement budgétaire seront difficiles à mener à terme en raison de la montée du mécontentement populaire due en partie à l’introduction de nouvelles taxes et à la réduction des subventions consenties à plusieurs secteurs de l’économie.
Le FMI avait en effet exigé de l’Egypte une série de réformes pour bénéficier d’un plan de sauvetage. Ce plan, constitué de mesures jugées austères par les couches défavorisées, avait permis au pays d’obtenir un financement de 12 milliards de dollars pour relancer son économie.
Moody’s table pour l’exercice 2017, sur un resserrement du déficit budgétaire à 11% du PIB contre 12,6% en 2016, une prévision légèrement en hausse par rapport à l’estimation du FMI (10%). L’agence de notation explique cette faible baisse par des prévisions de croissance moins soutenue dans plusieurs secteurs de l’économie égyptienne. Elle énonce également que le déficit budgétaire pourrait tomber jusqu’à 8,5% d’ici 2019. Il s’agit tout de même d’une estimation moins favorable que les prévisions du FMI qui annonce 6,1% de déficit, fin 2019.
Ecofin