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Le Président de l’UNOP, Abdelwahed Kerrar, invité du forum d’Algérie-éco : « L’industrie pharmaceutique nationale stagne »

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Abdelwahed Kerrar, Président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) invité des Débats d’Algérie-éco organisés ce mercredi à l’Hôtel El Aurassi a déclaré que selon « une étude effectuée par des universitaires, entre 2006 et 2012, l’industrie pharmaceutique a connu une croissance de 17%  de façon régulière durant  plusieurs années consécutives mais actuellement  elle stagne ».

En déplorant cette situation, il a soutenu que « nous n’arrivons malheureusement pas à atteindre le taux de 60% comme cela est assigné par les autorités publiques ».

En passant en revue la situation du médicament en Algérie et les contraintes qui entravent l’essor de ce secteur stratégique et son développement, l’orateur a au cours d’une  communication  exhaustive  fait le point sur l’état des lieux  en identifiant quatre problématiques majeures qui empêchent cette industrie de prendre son envol et de connaitre la dynamique souhaitée.

Mr Kerrar a mis à l’index sur l’absence de statistiques en indiquant que « nous sommes étonnés que les informations économiques ne soient pas librement affichés car elle permettraient de réguler les investissement actuels et futurs ainsi que les importations  des produits finis et de concevoir des analyses épidémiologiques ». Les statistiques ont pour objectif de tracer les stratégies ce qui n’est pas le cas aujourd’hui dans l’imbroglio que connait le schéma organisationnel actuel où il existe en sus de ces lacunes, un chevauchement entre deux structures que sont l’Agence du médicament récemment installée ainsi que la Pharmacie Centrale.

L’invité d’Algérie-éco a  dévoilé que le marché pour certaines molécules est saturé. Le fait que  plusieurs producteurs fabriquent le même médicament est dû à cette absence d’information vitale qui reste bloqué au niveau des services concernés de la santé. Cette anarchie ressemble à la situation des cimenteries et des minoteries actuellement en surnombre.

Le président de l’UNOP a dénoncé  une réglementation obsolète qui date de 1998 alors que le secteur connait une évolution fulgurante à l’échelle mondiale. Pour l’intervenant, un cadre juridique moderne permettrait  de faire des projections de consommation, d’œuvrer aux bonnes pratiques de fabrication (figées depuis 1995), qui assure la garantie et la qualité, les bonnes pratiques de distribution, la responsabilité pharmaceutique qui doit être engagé.

Il a plaidé pour la mise en place d’un cadre réglementaire  pour les produits OTC, les produits à base de plantes,  les compléments alimentaires et aussi aux produits biologiques qui enregistrent une forte croissance.

Il a également appelé à la mise en place des cahiers des charges de l’importation et de la production qui soient clair et d’instaurer des règles de prudence pour éviter les ruptures de stock et les pénuries fatales pour le patient.

En outre, il a préconisé  « la simultanéité de l’enregistrement et du remboursement et l’accélération du remboursement des produits HN; car pour le communicant, il est impératif de stabiliser les tarifs de référence sur une durée minimum de 3ans, sachant que 90% des produits référents sont des produits locaux ».

S’agissant du Comité de concertation CRM,  le président de l’UNOP revendique sa refonte, « il faut revoir son mode de fonctionnement  en y intégrant des associations professionnelles et associations de malades et en diminuant de moitié  le nombre des représentants des caisses et abolir les décisions et le vote à l’unanimité » a-t-il insisté.

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