La commission d’inspection dépêchée a l’usine de montage de véhicules Hyundai, de Tahkout Manufacturing Campany (TMC) à Tiaret a achevé son travail, aujourd’hui, selon les dernières informations diffusées par quelques chaines privées de télévision. Ces dernières affirment qu’après avoir inspecté le processus et le matériel depuis le port jusqu’à l’arrivée à l’usine, la commission a conclu que les opérations d’assemblage sont effectuées selon les normes et sans nulle infraction.
Il est précisé que ladite commission a été désignée par le premier ministre Abdelmalek Sellal, et se compose de 20 cadres issus de trois ministères en l’occurrence, celui de l’Industrie, du Commerce et la Direction générale des Douanes, ainsi que d’autres autorités concernées par l’activité.
Il faut souligner la coïncidence avec des reportages diffusés par quelques médias triés sur le volet à qui l’homme d’affaire a ouvert les portes de l’usine, lancés simultanément avec le déplacement de la commission interministérielle d’enquête dépêchée sur les lieux, à l’intérieur de l’usine de Tiaret qui ressemble beaucoup plus à un grand Hangar ou un dépôt où quelques ouvriers font mine de bricoler, qu’à une usine dotée des équipements adéquats pour la production de masse.
A souligner que ces vidéos et ces reportages photos ont soulevé un tollé et un chapelet d’insultes sur les réseaux sociaux, accusant ces médias de recourir à des mises en scène pour blanchir l’image de Tahkout.
Ce dernier n’a pas jugé utile d’organiser une conférence de presse avec tous les médias et de leur ouvrir ses portes pour s’expliquer et donner les arguments solides pour réfuter les photos fuitées montrant des véhicules en l’état et en finir avec le scandale qui l’entache désormais car il est difficile de convaincre les algériens tellement, ils sont habitués à ce que les scandales soient étouffés dans l’œuf et que les tenants ne rendent pas des comptes.
Pour rappel, TMC, avait été, il ya quelques jours accusé via les réseaux sociaux d’importer des véhicules Hyundai entièrement assemblés dans des conteneurs à part les roues. Le Groupe a été ainsi accusé de frauder et de ne procéder à aucun assemblage de véhicules de marque Hyundai dans son usine à Tiaret. Une usine qui a coûté 450 millions de dollars, sans oublier les exonérations dont il a eu droit et les conventions avec des banques publiques dans le cadre du crédit à la consommation pour écouler ses véhicules beaucoup plus chers que ceux habituellement importés.
Le patron de TMC Mahieddine Tahkout avait en guise de riposte, déposé plainte contre X et dénoncé une campagne de déstabilisation lancée par ses rivaux de l’Hexagone notamment Renault qui est pourtant détenu par l’Etat à hauteur de 51%.
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, tout en évoquant une commission d’enquête a néanmoins minimisé l’affaire en déclarant que « TMC a signé un engagement et un cahier des charges, et la première inspection a donné un résultat positif ». Le verdict rendu ainsi en faveur de l’homme d’affaires détenteur de plusieurs marques, enterre un dossier qui demeure flou et qui a défrayé la chronique et mis à jour les dysfonctionnements dans l’industrie automobile.
