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Licences d’importations : Les entreprises françaises inquiètes pour leur business

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L’Ambassadeur de France en Algérie, Mr Bernard Emié a tenu hier soir au cours d’un cocktail organisé au profit des entreprises françaises en marge du Salon NAPEC 2017 qui se tient à Oran, à rassurer ces dernières qui lui ont exprimé leurs inquiétudes par rapport  aux mesures prises par le gouvernement algérien s’agissant des licences d’importations, généralisées depuis mercredi, à tous les produits finis.

« Lors de ma tournée aux stands, des entreprises m’ont fait part de leurs craintes par rapport à la mise en place des licences d’importations. Nous allons vérifier ces informations auprès du gouvernement algérien et essayer de comprendre de quoi il s’agit et en quoi elles consistent et vous apporter par la suite l’information la plus précise qui soit» a-t-il assuré.

Le représentant de l’Hexagone en Algérie s’est longuement étalé sur la conjoncture actuelle « dans ce pays (l’Algérie) il ya souvent des rumeurs, les banquiers s’inquiètent mais les mesures ne sont pas forcément confirmées » en enchainant « il faut que vous mesuriez, aujourd’hui et je comprends votre désarroi que l’Algérie est en difficulté économique en raison de l’effondrement ou plutôt  la baisse des prix du pétrole. Le secteur des hydrocarbures représente 30% du PIB, 60% des recettes fiscales et 95 % des recettes d’exportation. Ce secteur est stratégique pour le bien être et la survie de l’économie  algérienne».

« Ce qui veut dire, a-t-il poursuivi, que nos amis algériens sortent moins de devises pour réduire le déficit commercial. Des mesures sont donc prises qui peuvent atteindre nos intérêts à nous exportateurs  dans ce pays ».

« C’est pour cela, a-t-il expliqué, qu’il est très important pour ceux qui le peuvent d’investir ici et pour certaines sociétés d’aller vers la production ».

Le diplomate a fait savoir que « le secteur de l’énergie est stratégique pour l’Algérie et il l’est également pour la France. Parmi nous, le Directeur de Total et le représentant d’Engie qui ont en Algérie des positions importantes. Elles reviennent sur le marché d’une manière positive ».

En ajoutant que « Total a des projets en pétrochimie extrêmement importants. Engie est en train de négocier des contrats tout aussi importants avec Sonatrach et Sonelgaz, évidement, a-t-il dit, il ya un changement à la tête de Sonatrach avec un nouveau PDG, cependant, a-t-il  tenté de rassurer, c’est interne à l’entreprise et il n’ ya pas de raison que les choses n’aillent pas bien. Nous sommes dans un contexte politique favorable et je reprend les propos d’une haute personnalité algérienne qui a dit que les relations algéro-françaises n’ont jamais été aussi bonnes depuis 1962 ».

En dévoilant  que « des personnalités et des ministres algériens me disent que les français et les entreprises françaises ne sont pas assez présents en Algérie ».

Rappelant le ballet diplomatique de ces trois dernières années, il a révélé que de très hautes autorités françaises vont venir dans les prochaines semaines avant la tenue de l’élection présidentielle française sans donner de détails.

A souligner que pas moins de 80  entreprises françaises sont présentes au salon du NAPEC 2017, représentant ainsi le plus grand pavillon parmi les 30 pays participants.

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