Le président de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF), Boualem Djebbar, a affirmé dimanche à Alger que les banques publiques étaient disposées à trouver les facilités nécessaires au profit des micro-entreprises en état d’insolvabilité en vue de préserver leur viabilité et efficacité, rapporte l’Aps.
Dans une intervention lors des travaux des assises nationales sur les micro-entreprises, M. Djebbar a précisé que les 10.000 entreprises en état d’insolvabilité selon la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs, revendiquaient des facilitations dans le paiement de la dette, soulignant que les banques étaient disposées à trouver des solutions pour préserver la viabilité des entreprises en Algérie.
Il a appelé dans ce sens les jeunes promoteurs à une meilleure gestion de leurs entreprises, à l’établissement de bonnes relations avec les banques et au renforcement de la confiance avec ces dernières en déclarant le chiffre d’affaires réel et la situation financière de leurs entreprises.
Le responsable a indiqué que le nombre de micro-entreprises financées par les dispositifs de soutien a atteint plus de 1,2 millions d’entreprises dont plus de 600.000 ont été financées par les banques dans le cadre du système tripartite –banque, agence et Fonds de garantie des crédits (FGAR)– d’une valeur de plus de 680 milliards de dinars.
Djebbar, également PDG de la Banque de l’Agriculture et du développement rural (BADR), a exhorté les jeunes désireux d’investir de recourir aux fonds d’investissement de wilaya crées spécialement à cet effet et dotés d’un milliard de dinars au niveau de chaque wilaya.
Pour sa part, l’expert en économie, Mohamed Bouchakour, a évoqué le rôle des micro-entreprises dans le soutien au développement et l’absorption du chômage, notamment parmi les jeunes diplômés. M. Bouchakour a fait savoir que 82% des micro-entreprises ayant vu le jour en 2016, ont été créées par de jeunes diplômés (universités-centres de formation professionnelle), mettant en exergue la participation effective des entrepreneurs femmes aux différents secteurs économiques.
Il a précisé dans ce contexte que le taux d’entreprises gérées par des femmes et créées dans le cadre de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) avait doublé pour atteindre 14% actuellement contre 7% avant 2014.
L’intervenant a fait remarquer qu’il y avait une nouvelle orientation vers des secteurs tels que les technologies de l’information et de la communication (TIC), le tourisme, les activités libérales, le secteur tertiaire à l’exception des transports outre des secteurs ayant enregistré une bonne croissance dont l’agriculture (3,6%), le bâtiment (3,34%), l’industrie et la maintenance (3,13%).
Bouchakour a valorisé la nouvelle loi sur les PME du fait qu’elle constitue une opportunité pour opérer un pas qualitatif et quantitatif en matière de création d’entreprises.
Le nombre de projets financés durant ces six dernières années dans le cadre de l’ANSEJ a augmenté à 62% contre 38% vers la fin 2010. Le taux de postes d’emploi crées a également connu un hausse de 55% contre 45% fin 2010.
L’expert a mis en avant la nouvelle orientation vers les secteurs économiques prioritaires dans le cadre des démarches du gouvernement visant la diversification de l’économie où la petite entreprise et la micro-entreprise auront un rôle central dans le développement de l’investissement productif générateur de postes d’emploi.