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Benahmed Boubekeur, Directeur du développement technologique à l’Ecole Polytechnique d’Oran : « Les entreprises juniors sont l’avenir de l’Algérie de l’après pétrole »

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Rencontré en marge de la journée scientifique sur la maintenance industrielle organisée à Alger, Benahmed Boubekeur, professeur en mathématiques et directeur adjoint de la formation doctorale , de la recherche scientifique et du développement technologique, de l’innovation et de la promotion de l’entreprenariat  à l’Ecole Polytechnique  d’Oran, insiste, dans cet entretien qu’il nous a accordé, sur les enjeux des relations de partenariats entre les universités et les entreprises et de leur impact sur entrepreneuriat.

Et ce en termes notamment du développement technologique des entreprises, de la recherche et promotion de l’innovation, clé de voûte de la compétitivité internationale.  Il s’agit aussi dit-il de répondre aux objectifs de la nouvelle économie du gouvernement qui veut soustraire l’économie nationale de sa dépendance des hydrocarbures et réduire ainsi les importations par le biais de la promotion nationale tous azimuts, a-t-il ajouté.

 La recherche dans l’innovation et le développement technologique devient incontournable, soutient encore  le professeur en mathématiques qui annonce  de multiples relations de partenariats avec des entreprises nationales fiables  telles que Sonatrach , GOMI  (entreprise privée spécialisée dans la maintenance industrielle) et Renault Algérie.

Algérie Eco : Quelles sont les disciplines dispensées par l’Ecole  polytechnique d’Oran?

Benahmed Boubekeur : L’Ecole Polytechnique d’Oran créée en 1970 formait d’abord des formateurs, c’est-à-dire des professeurs pour les lycées techniques avant de former des ingénieurs dans divers secteurs comme le génie mécanique, électrique, électronique, civil ainsi que l’informatique et management. En fait, nous avons 8 départements de recherche qui sont opérationnels. Durant l’année 2015/2016, 148 ingénieurs sont diplômés par l’Ecole. Et nous formons pour 38 wilayas pour dire que notre Ecole recèle un caractère national.

L’Ecole a-t-elle noué  des partenariats  avec des entreprises?

Oui ! Nous avons signé des conventions avec des entreprises pour garantir à nos étudiants la formation pratique, des stages et le suivi au sein de ces entreprises lesquelles nous envoient en échange leurs cadres pour assurer leur formation continue et actualiser leurs connaissances dans le sens de la promotion de la recherche et innovation technologique.

A ce jour nous avons plus d’une dizaine de conventions de partenariats. Nous avons ainsi des laboratoires  de haute qualité qui activent dans le développement des technologies liées aux matériaux et bio mécanique appliquée, c’est-à-dire tout ce qui est prothèses médicales. D’ailleurs nous sommes sollicités par la région pour faire des prestations de service. Je peux citer Renault Algérie qui veut développer tout ce qui est thermo dynamique, GOMI et Sonatrach qui s’inscrit aussi dans la formation pointue et continue  de son personnel technique.

Nous avons signé dernièrement avec l’entreprise privée, GOMI une convention cadre d’accompagnement réciproque, dans le sens de la recherche et formation pour nous et le développement de projets innovants pour notre partenaire. Il faut signaler que GOMI nous accompagne aussi dans l’organisation de conférences scientifiques pour faire venir notamment des experts et professeurs de l’étranger ; comme c’était le cas en 2012. Il a sponsorisé en effet la conférence internationale sur les mathématiques appliquées pour faire venir des compétences internationales.  GOMI est en fait l’exemple type de l’entreprise algérienne  qui est proche et se rapproche de plus en plus  de l’université.

De nouveaux projets ?

 Nous avons donc crée depuis le mois de septembre dernier ce volet de développement technologique, de l’innovation et de la promotion de partenariat dont je suis responsable. C’est très important pour le développement et la promotion de l’entreprenariat et des entreprises en Algérie. Il comporte quatre axes.

Nous avons crée au sein de l’Ecole un centre d’appui à la technologie et l’innovation en relation avec l’INAPI pour le brevetage des projets innovants. Nous avons aussi mis en place un espace d’échange au profit de nos élèves ingénieurs qui s’expriment et développent leurs idées ; en présence de leurs enseignants qui les accompagnent.

Le troisième axe porte sur la création du mécanisme de « Formation- innovation-entreprenariat » qui constitue un programme de formation complémentaire à nos élèves ingénieurs. Les spécialistes de divers horizons préparent ainsi  nos ingénieurs à la création de leurs propres entreprises et de l’entreprenariat. 

Le quatrième axe qui va démarrer incessamment s’oriente pour la mise en œuvre du « laboratoire de fabrication » équipé de toutes commodités propices à la création et développement des entreprises. Et ce partenariat avec la direction générale de la recherche scientifique et de développement technologique (DGRSDT) du ministère.

Le programme en cours de démarrage  est cofinancé par les élèves initiateurs de projets de création d’entreprises et la DGRSDT. Les entreprises juniors constituent l’avenir de l’Algérie de l’après pétrole.

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