Le géant de l’automobile Volkswagen a annoncé vendredi examiner un partenariat avec le groupe indien Tata Motors afin de développer en commun des composants ou des véhicules destinés au sous-continent indien.
Le mémorandum d’entente signé par les deux groupes doit leur permettre d’étudier « les possibilités d’une coopération stratégique de long-terme dans des domaines clairement définis », détaille le groupe allemand, mastodonte aux douze marques dont la tchèque Skoda qui supervisera ce projet. « Le but de cette alliance stratégique est de mutualiser l’expertise des deux fabricants automobiles dans le développement de composants de véhicules voire de concepts de véhicules communs », ajoute le groupe, devenu numéro un mondial des ventes en 2016.
La coopération doit porter sur l’Inde, marché dominé par Tata Motors et où le groupe Volkswagen n’est que peu présent, ainsi que sur les autres pays du sous-continent indien.
Volkswagen explique vouloir « continuer sur le long-terme à étoffer son portefeuille (de produits, ndlr) dans les marchés en croissance rapide ».
« Nous voulons croître de manière durable et rentable dans les différentes régions du monde grâce à des produits adaptés », a déclaré son patron Matthias Müller, cité dans le communiqué.
« Nous sommes convaincus que ce partenariat permettra à chaque entreprise de tirer profit de la force de l’autre en créant des synergies et des solutions innovantes et intelligentes pour l’Inde et les marchés étrangers », a par ailleurs estimé Günter Butschek.
Les deux groupes souhaitent garder le silence sur les détails de ce partenariat dont les détails doivent être discutés et peaufinés dans les prochains mois.
Le marché automobile indien est en pleine croissance, comme le rappelle l’expert automobile allemand Ferdinand Dudenhöffer dans une étude. Depuis l’an 2000, il a crû en moyenne de 10% par an et pourrait doubler de volume d’ici 2025, à environ 6 millions de voitures neuves, pour devenir le troisième marché au monde derrière la Chine et les Etats-Unis, estime le spécialiste.
L’Inde est également un marché dominé aux deux tiers par les voitures à bas coûts, c’est-à-dire à un prix d’achat inférieur à 5.000 euros, rappelle M. Dudenhöffer. Or, le groupe Volkswagen est pour l’instant absent de ce segment
Afp