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Céréaliculture : moins de 10% des terres ensemencées bénéficient de l’irrigation

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«La céréaliculture en Algérie dépend largement de la pluviométrie puisque sur une superficie totale de 3,5 millions d’hectares (ha), moins de 10% seulement bénéficient de l’irrigation», c’est du moins le constat fait lors d’un séminaire organisé hier (lundi) à Alger, portant sur le rôle du désherbage dans la consolidation des récoltes.

Selon des chiffres communiqués en marge de cette rencontre, la superficie ensemencée qui est de 3.5 millions d’hectares, notamment dans les Hauts Plateaux, consiste en 45% en blé dur, 37% en orge et 15% en blé tendre, et près de 2,6 millions de quintaux de semences ont été utilisées.

En prévision d’une possible période de sècheresse et de la rareté des chutes de pluie, M.Cherif Negri, Directeur Général de l’Institut National des Sols, de l’Irrigation et de Drainage (INSID), a fait savoir lors de cette rencontre que «l’Ouest et le Centre du pays ont bénéficié d’une bonne pluviométrie contrairement à la région Est», anonçant que son institut «va envoyer des alertes aux wilayas de Batna, Tebessa, Khenchela et d’Oum Bouaghi, où des zones souffrent de manque de pluviométrie, et ce, pour lancer l’irrigation à partir de la semaine prochaine si cette situation persistait».

De son côté, M. Cherif Oumari, directeur de la régulation et du développement de la production céréalière auprès du ministère de l’agriculture, du développement rural et de la pêche, reste optimiste quant à la réussite de la campagne céréalière 2016/2017, a soutenu que « c’est une année prometteuse pour les récoltes céréalières après la bonne pluviométrie enregistrée en décembre et janviers derniers», mais qu’«A cette période de l’année ajoute-t-il, on ne peut pas se projeter. Il faut encore attendre la pluviométrie de mars et d’avril pour pouvoir estimer la production annuelle nationale » de cette culture stratégique».

Concernant le rôle du désherbage dans la consolidation des récoltes, les intervenants ont réitéré «la nécessité de cette opération dans la réussite de la campagne céréalière», tout en exhortant les agriculteurs à «procéder au désherbage de leurs parcelles pour éliminer les mauvaises herbes qui viennent concurrencer les plantes céréalières dont l’eau et les éléments nutritifs», signalant que « ces mauvaises herbes peuvent réduire le rendement des champs céréaliers de 50%, voire davantage ».

C’est dans ce cadre, que s’inscrit le rôle important de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), à travers les coopératives de céréales et légumes secs (CCLS) qui fournissent aux agriculteurs les intrants chimiques et les herbicides nécessaires pour éliminer ces herbes.

Ajoutant à cela, des journées d’études sont organisées pour sensibiliser les agriculteurs sur l’intérêt d’intégrer le désherbage dans l’itinéraire technique des cultures céréalières et de lui donner une attention particulière avant et pendant son exécution.

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