« L’Algérie importe prés de 11 milliards de dollars en études de faisabilité, alors que nous avons des jeunes universitaires compétents et sans emploi » a déclaré le professeur Hamid Bencherif en marge du forum industriel et de l’innovation, tenu cette semaine, à l’hôtel El Aurassi.
Indiquant que les autorités doivent se pencher sur cette problématique, « le problème est de savoir comment construire une chaine de concurrence dans le domaine économique, alors que nous importons encore du savoir » a précisé le professeur Bencherif. Et d’ajouter « nous avons une économie de rattrapage, dans la mesure où les entreprises publiques et privés, les ministères, ont recours continuellement à des bureaux d’études et d’arbitrages et de consulting étrangers, engendrant des dépenses colossales.
Dans ce sens, Sonatrach avait commencé depuis 2011 à réduire ses sollicitations auprès des bureaux internationaux, et ce conformément à la décision de l’Etat en 2010, tendant à encourager et promouvoir les bureaux d’études et d’expertise algériens ».
Par ailleurs, cette hausse dans les importations de service, contribue de façon directe, dans le déséquilibre budgétaire de l’Algérie « c’est précisément le facteur qui a poussé les pouvoirs publics à penser à de nouveaux mécanismes pour stopper cette hémorragie. Et ce en donnant la priorité aux bureaux algériens progressivement, au lieu de recourir systématiquement aux bureaux internationaux » a expliqué le professeur. Soulignant que « la plupart des bureaux étrangers chargés d’expertise, d’arbitrage, d’accompagnement ou d’études, ont recours à l’expérience algérienne pour la collecte des données qui vont leurs permettre d’accomplir leurs tâche ».
Le professeur Bencherif préconise que « parmi les solutions qui vont contribuer à conférer une crédibilité et une dynamique aux bureaux d’expertise et d’études locaux, il est certain qu’œuvrer pour que les plus grands bureaux internationaux, s’installent et forment nos experts, demeure l’approche la plus efficiente pour réduire cette dépense, il en existent quelques uns en Algérie depuis de années , tel que Ernest &Young, et BMG, pour ne citer que ceux là ».