« Le Fonds monétaire international (FMI) a reporté le versement de la deuxième tranche du prêt de 2,9 milliards $ accordé à la Tunisie en raison du manque de progrès dans la mise en œuvre des réformes qui le conditionnent», a indiqué la ministre tunisienne des Finances, Lamia Zribi (photo).
Octroyé en juin dernier, la première tranche du financement du FMI, évaluée à 320 millions de $, avait fait l’objet d’un décaissement immédiat. Alors que la deuxième partie évaluée à 350 millions de dollars était prévu pour être décaissée en décembre dernier, l’institution de Bretton Woods a décidé de reporter l’opération.
Lamia Zribi a déclaré qu’une délégation du FMI est attendue en Tunisie le mois prochain pour discuter des réformes conditionnant le financement et de la troisième tranche du prêt. Mais pour le FMI, cette rencontre n’aura lieu que si l’Etat tunisien réalise des progrès considérables.
Dans le cadre des réformes demandées par le Fonds monétaire international (FMI), la Tunisie devra vendre des participations dans trois banques publiques cette année et supprimer jusqu’à 10 000 emplois dans le secteur public. Des exigences face auxquelles le gouvernement tunisien veut faire preuve de bonne volonté.
Mme Zribi a déclaré que le gouvernement était prêt à impulser un nouvel élan aux réformes dans le secteur public et le secteur bancaire. La ministre a affirmé que le gouvernement mettra immédiatement en œuvre un programme de départ volontaire en retraite anticipée dans la fonction publique. Cette mesure permettra de supprimer au moins 10 000 emplois dans le secteur public en 2017.
Ecofin