L’Algérie est en discussion avec le constructeur belge Van Hool, spécialisé dans la production de véhicules de transport en commun, pour répondre aux besoins spécifiques de la capitale en matière de transport urbain collectif, a annoncé lundi à Anvers (Nord de Bruxelles) le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaâ Talaï.
« Nous sommes en discussion avec eux (les dirigeants de Van Hool) », a-t-il déclaré en marge de la visite de l’usine Van Hool, principal fournisseur pour les transports en commun belges.
« Nous étudions, actuellement, le système de transport urbain collectif en site propre, et l’expérience Van Hool est réussie un peu partout dans le monde. C’est ce que nous voulons faire à Alger, notamment pour certaines lignes qui ne sont desservies ni par le métro, ni par le tramway », a-t-il expliqué.
Pour répondre aux besoins croissants des villes en ce qui concerne la protection de l’environnement Van Hool a développé une large gamme de bus modernes et non-polluants, allant du moteur diesel Euro IV jusqu’au GNV (Gaz naturel vert), en passant par le bus trolley ou encore le bus hybride avec pille à combustible.
Lors de la visite du site de production du constructeur situé à Lierre dans la province d’Anvers, le ministre s’est entretenu longuement avec les dirigeants de cette société qui lui ont présenté une gamme complète de bus urbain et interurbain, susceptible d’intéresser l’Algérie et répondre aux futurs défis du transport public collectif dans la capitale.
Le ministre des Travaux publics et des Transports s’est dit, en outre, « content » et « satisfait » de sa visite en Belgique qui a permis, a-t-il dit, « la consolidation » des relations traditionnelles entre les deux pays.
« Je suis très satisfait parce que nous sommes en relation avec des professionnels et très content parce que la relation amicale qu’entretiennent les deux pays s’est traduite par une série d’accords signés aujourd’hui », a-t-il souligné.
L’Algérie et la Belgique ont signé lundi un mémorandum d’entente pour la mise en place d’un cadre de coopération dans le domaine des transports, visant à « renforcer » les relations traditionnelles qu’elles entretiennent et à établir « une nouvelle plate-forme » de coopération bilatérale.
Les deux pays ont signé également une convention-cadre de coopération entre la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) et la société nationale des chemins de fer belges (SNCB), visant à renforcer les relations qu’elles entretiennent.
Ils ont, en outre, signé un accord de coopération dans le domaine du transport aérien qui annule et remplace l’accord signé en 1969 en vue d’établir des services aériens entre les territoires des deux pays.
Un protocole d’accord en matière de formation maritime et portuaire en vue de contribuer au développement des compétences dans ces deux secteurs a été signé entre le groupe des services portuaires (Serport) et le centre belge de formation des cadres dans les domaines portuaire et maritime (APEC).
M.Talaï s’est rendu, par ailleurs, au siège de la société algéro-belge de fret maritime vers et à partir de l’Algérie, ISA/CNAN, situé à Lierre dans la province d’Anvers, ainsi qu’au Centre national de régulation du trafic ferroviaire en Belgique, situé à Bruxelles.
Le ministre a suivi avec intérêt la présentation sur l’évolution du contrôle ferroviaire en Belgique, exprimant son souhait de voir l’Algérie bénéficier de l’expérience belge en la matière.
Le ministre des Travaux publics et des Transports, accompagné d’une importante délégation, est arrivé dimanche soir à Bruxelles pour une visite d’un jour à l’invitation du ministre belge de la Mobilité, François Bellot.