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L’économiste Alexandre Kateb appelle à l’arrêt des interférences de l’Etat dans la gestion des entreprises publiques

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Les réformes engagées dans le développement de l’économie nationale et l’amélioration du climat des affaires ont indéniablement apporté leurs fruits. Alexandre Kateb, économiste et membre de la Task Force, conseiller du  premier ministre, Abdelmalek Sellal, en est convaincu. Il en veut pour preuves les quelques points gagnés dans les classements des organismes spécialisés à l’instar de la Banque mondiale et du Doing Business.

Intervenant, lundi, à l’émission « L’Invité de la rédaction » de la chaine 3, il considère, toutefois, que ces avancées « restent insuffisantes pour l’Algérie qui se veut puissance émergente».

«Beaucoup reste à faire et c’est possible», suggérant de suivre le cas de la Géorgie qui a glané une cinquantaine de place grâce à une batterie de «simples réformes».

Dans ce sens, Alexandre Kateb recommande l’allégement des procédures administratives pour l’investissement tout en s’assurant du respect des délais. «Il est temps, dit-il,  d’inverser la charge de la preuve ». C’est-à-dire qu’en cas d’absence de réponse, « le silence doit profiter à l’entrepreneur et non l’inverse».

Pour cet expert, la modernisation de la gouvernance économique et administrative est centrale, puisque, «toutes les autres réformes en découlent». «Cette modernisation, dit-il, passe par un recentrage du rôle de l’Etat et des institutions sur des missions de stratégie et de conception des politiques, déléguant aux agences sectorielles le pouvoir de régulation».

Pour le développement des entreprises, l’expert conseille le maintien des dispositifs de soutien à la création des PME invitant à une étape de soutien à la croissance des entreprises.

«En Algérie, signale-t-il, il  y a beaucoup de PME qui n’arrivent pas à croitre», proposant de mettre en place des formules en associations avec les banques commerciales pour leur permettre  de se développer.

Concernant les entreprises publiques, il appelle à plus de liberté et à l’arrêt des interférences de l’Etat dans leurs gestions. Regrettant le décalage existant entre les dispositifs législatifs et leur application sur le terrain, l’invité de la Chaine 3 propose, qu’en plus de la formation des cadres, il faudrait créer  «une cellule de planification chargée de suivre, dans la durée, l’application des réformes en cours».

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