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Ruptures de stock de Médicaments : la FAM tire la sonnette d’alarme

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Quelques deux-cent-dix (210) DCI (Dénomination commune internationale) ne sont plus disponibles sur le marché. La situation est d’une extrême gravité, ont fait savoir ce mercredi les responsables de la fédération Algérienne du médicament (FAM), dans une conférence de presse organisée à l’hôtel Hilton d’Alger.

L’importance de ces ruptures est telle, selon les responsables de la FAM, qu’elle fait courir des risques considérables à un nombre croissant de citoyens qui, à travers l’ensemble du territoire national.

 « Il s’agit là d’une situation particulièrement sérieuse sur laquelle notre  Fédération Algérienne du Médicament (FAM : ADPHA, SNAPO, UNOP) ne saurait rester indifférente, dans la mesure où c’est l’accès aux soins de base pour le citoyen qui est aujourd’hui en cause et qui est, à notre sens, de plus en plus menacé », note dans un communiqué la FAM.

Selon  Abdelouahed Kerrar, le président de l’UNOP (Union nationale des officines en pharmacie), « à la base, toutes ces perturbations sont liées aux restrictions inédites qui, depuis plusieurs mois, affectent la délivrance des autorisations d’importations aussi bien pour les produits finis que pour les intrants et matières indispensables destinés à la fabrication locale ».

« Ces restrictions, estime le conférencier, prennent la forme de décisions administratives unilatérales portant aussi bien sur des baisses incompréhensibles des quantités à importer ou d’affectations arbitraires de quotas de produits à tel ou tel opérateur ».

«  Conjuguées avec les retards pris pour la délivrance d’autorisations de programmes d’importation pour lesquelles les demandes avaient été déposées au cours du second semestre de l’année 2016, on comprend aisément qu’elles aboutissent aux désordres que nous constatons aujourd’hui sur notre marché », a t-il déclaré devant les journalistes.

La FAM est convaincu que ces désordres persisteront tant que l’administration en charge de  réguler le marché continuera à « triturer » en permanence des règles et des procédures qu’elle a elle-même édictées et à les changer à chaque fois au pied levé pour des motifs obscurs et sous couvert de réaliser des économies de devises.

« La population algérienne connait un croît démographique estimé à près d’un (1) million d’habitants par an, ce qui, sans compter sur l’aspiration légitime des citoyens à une meilleure qualité de soins, n’est pas sans effet en termes de  croissance de la demande », note par ailleurs le communiqué de la FAM qui souligne que dans ces conditions, censurer les quantités de produits à mettre sur le marché ne parait pas être une solution appropriée.

La fédération Algérienne du médicament soutient clairement que le mode de gestion actuel du secteur de la santé, s’il devait perdurer, signifie  que les ruptures actuelles sont appelées à s’aggraver et que notre marché est appelé à revivre le cycle des pénuries chroniques que chacun de nous avait cru définitivement révolu.

Tout en alertant sur ces dangers, la FAM  appelle en outre à l’ouverture d’un dialogue sérieux sur ce sujet et tient, en tout état de cause, à dégager la responsabilité de ses entreprises – membres quant à la dégradation prévisible de la disponibilité et aux risques encourus par le patient algérien.

Selon les conférenciers des millions de malades Algériens risquent tout simplement de mourir faute de médicaments. Le scénario vénézuélien n’est pas loin.

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