Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé, le 16 février, que les huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) devraient enregistrer une croissance économique située autour de 6% à moyen terme, tout en mettant en garde contre un accroissement des vulnérabilités.
«Les perspectives de croissance à moyen terme sont favorables avec une croissance du PIB autour de 6%, mais restent soumises à des risques baissiers importants. Les principaux risques pour les perspectives comprennent les incertitudes mondiales, les dérapages dans les plans d’assainissement budgétaire, les ralentissements des réformes structurelles ainsi que la baisse prolongée des prix du cacao », a précisé l’institution dans un communiqué publié à l’issue d’une mission d’experts du fonds qui a séjourné à Abidjan et Dakar du 7 au 15 février. Et d’ajouter : «Des retards persistants dans la mise en œuvre de l’assainissement budgétaire accroîtraient encore la dette publique, augmenteraient les risques de crise de l’endettement et mettraient en péril la couverture monétaire. Parallèlement, la lenteur de la mise en œuvre de réformes structurelles clés empêcherait le secteur privé de prendre le relais pour générer une croissance forte et inclusive».
Le FMI a également fait remarquer que les données préliminaires suggèrent un déficit budgétaire global de 4,5% du PIB en 2016, plus élevé que prévu initialement. La dette publique est, quant à elle, en hausse et la couverture des réserves a baissé à 3,7 mois, reflétant une expansion continue des infrastructures publiques et un financement extérieur moindre que dans le passé.
L’institution a notamment recommandé aux pays de la région de réduire les déficits budgétaires à 3% du PIB en 2019 par le biais d’une mise en œuvre rapide des réformes visant à accroître la mobilisation des recettes, à améliorer l’efficacité des investissements publics et renforcer la gestion de la dette afin de créer un espace budgétaire pour les investissements dans les infrastructures et les dépenses sociales.
Ecofin