L’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) a recouvré, en 2016 au niveau national, 76% du total des crédits octroyés pour la création de micro-entreprises, a indiqué mardi à Tlemcen le directeur général de ce dispositif, Mourad Zemali.
En marge du congrès constitutif du bureau de wilaya de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs, M. Zemali a indiqué à la presse que « l’opération (d’octroi de crédits) se poursuit », précisant que le reste des bénéficiaires des crédits ANSEJ « n’ont pas encore remboursé pour plusieurs raisons, dont celle liée à la demande de rééchelonnement, qui se fait généralement à l’amiable entre le jeune et l’administration ».
Selon lui, les sommes recouvrées ont permis de financer, l’an dernier, 55 % des nouveaux projets d’investissement. Un taux qui sera augmenté dans un proche avenir pour assurer à l’ANSEJ une autonomie financière sans recourir au trésor public.
Le même responsable a infirmé les rumeurs colportées récemment, selon lesquelles « des poursuites judiciaires seraient intentées à l’encontre de bénéficiaires de crédits ANSEJ n’ayant pas pu concrétiser leurs projets », signalant que cette catégorie « ne représente que 10% » et que « 25% activent encore en dépit des difficultés rencontrées ».
Les services de l’ANSEJ tentent de les accompagner et de les aider à relancer leurs entreprises et rééchelonner leurs dettes, a-t-il affirmé.
« Le nombre de ceux qui ont vendu leurs matériels et orienté le soutien de l’Etat à d’autres fins ne dépasse pas 2.000 jeunes sur une période de 20 années », a-t-il fait savoir ajoutant que leurs dossiers ont été transférés à la justice.
Zemali a fait remarquer, au passage, une baisse du nombre de projets financés due à la tendance de l’ANSEJ exigeant la qualité et la compétence professionnelle et gelant le financement de certaines activités non prometteuses.
L’ANSEJ procède, avant l’agrément d’un projet, à une étude technique de faisabilité prenant en considération la satisfaction des exigences, la saturation du marché, le savoir-faire du demandeur et le domaine d’investissement.
Les jeunes universitaires et les diplômés des centres de formation représentent 82 % des bénéficiaires en 2016, a-t-il relevé.
Par ailleurs, le président de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs, Hamel Kheireddine a expliqué que sa structure « défendait les droits et les intérêts des petites et moyennes entreprises ».
Elle se veut être un trait d’union entre ces entreprises et les autorités concernées pour soulever les préoccupations des jeunes entrepreneurs et dégager des solutions, a-t-il ajouté.
Après avoir rappelé que le nombre de demandes d’adhésion à cette fédération a atteint actuellement 52.000 à travers le pays, le même responsable a indiqué que le bureau national est actuellement en phase d’installation de bureaux de wilayas et communaux avant la fin du mois en cours, pour pouvoir prendre part à la prochaine session de la tripartite.