Un séminaire de présentation du Programme d’Appui à la diversification de l’Economie pour le développement des activités de la pêche et de l’aquaculture (DIVECO 2), s’est tenue, ce matin, au Sofitel d’Alger.
Chadi Kamel, Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, du Développement rural, et de la Pèche (Madrp), a indiqué que « l’objectif de l’Algérie, via le Plan national de développement de la pêche et de l‘aquaculture (Aquapèche 2020) et de Diveco2 financé à hauteur de 15 millions d’euros, est d’atteindre une production aquacole de 100 000 tonnes de poissons, contre 5000 tonnes actuellement », en ajoutant que « le renforcement de la pêche artisanale, le lancement du pescatourisme, la mise en place d’un Système d’information, sont entre autres axes à concrétiser dans ce cadre ».
« La finalité, conclut-il, est de faire de la pêche et de l’aquaculture, l’une des filières les plus porteuses à l’horizon 2035».
Pour sa part, Ali Mokrani, directeur général Europe, au ministère des Affaires étrangères (Mae), a relevé que « ce programme a été lancé en 2016, à l’issue d’une convention entre celle-ci et le ministre de l’Agriculture, du Développement durable et de la Pèche (Madrp) ».
en ajoutant que, « quatre axes ont motivé ce choix : une thématique et un enjeu pour l’Algérie, l’une des plus importants façades du bassin méditerranéen ; une nature multidimensionnelle du programme, qui touche la pêche, avec la perspective d’en faire de la ressource halieutique, un segment d’exportation vers l’Europe mais aussi le reste du monde ; la nature des partenaires impliqués, de forme quadrilatéral, à savoir, l’Algérie, l’Union européenne, la Corée du Sud et le Japon, et le quatrième et dernier axe a trait au fait que ce Programme s’inscrit dans le cadre des Objectifs du Développement durable (Odd) du millénaire ».
Pour sa part, John O’rourke, ambassadeur et chef de délégation de l’UE, a mis en avant que « ce projet demeure liée à la problématique de l’emploi et à l’amélioration du climat d’affaires, visant l’émergence d’acteurs privés. ».
Qu’est ce Diveco 2 ?
DIVECO 2 est, faut-il le rappeler, un plan complémentaire de Diveco I destiné, lui, à l’agriculture, l’agroalimentaire et au tourisme, et auquel une somme de l’ordre de 20 millions d’euros (17,5 millions financés par l’Union européenne et 2,5 millions financés par l’Algérie, représentant un total de plus de 8600 hommes/jour d’expertise internationale et nationale, 3,1 millions de contrats de service spécifique, et 4,16 millions de contrats de fourniture).
Diveco 2 a été lancé comme projet-pilote au niveau des wilayas de Sétif, Ain Témouchent et Skikda, et il n’est pas à écarter qu’il va être généralisé à d’autres wilayas. Cinq experts de l’unité d’appui au programme de l’UE (UAP) ont sillonnée ces wilayas, en 2016, pour collecter le maximum de données relatives aux possibilités d’implanter des projets aquacoles, notamment au niveau des Zones d’expansion touristique (Zet) et des Zones d’activités aquacoles et de pêche (Zaap), et aux prédispositions des impliquées (cadres, vétérinaires, pécheurs…) a se voir dispenser les outils didactiques nécessaires.
En 2017, le programme est entré dans sa phase de lancement du cycle de formation au profit des différents intervenants. Selon Remy Casteran, expert principal du service de formation à Diveco 2, nous a expliqués que « une première phase devra toucher 1500 fonctionnaires des différents ministères impliqués dans ce programme. », alors, pour sa part, le directeur de la pêche de la wilaya de Skikda, Bousbiaa Hocine, a déclaré que « Durant 2016, les experts ont effectué quatre visites à la wilaya, ils devront, à partir de cette année, intervenir dans la formation, le système d’information, et la salubrité (au profit des vétérinaires de notre direction et ceux de l’Inspection vétérinaire de la wilaya) ».