« Notre objectif en 2017 est d’effectuer 400 000 placements économiques classiques, en plus de 40 000 dans le cadre des contrats de travail aidé (Cta) et de 85 000 en Dispositif d’aide à l’insertion des diplômes (Daip) ».
C’est ce qu’a déclaré le Directeur général de l’Agence national de l’emploi ( Anem ), Mohamed Tahar Chaalal, lors de son passage, ce matin, au Forum d’El Moudjahid.
En ajoutant que « 2017 sera aussi l’année de la promotion de The Best Pratics (Les bonnes pratiques) en matière d’emploi, qui sera scindé en trois étapes : la gestion des dossiers des demandeurs d’emploi par le Net, le lancement des entretiens collectifs, et, enfin, l’affectation des demandeurs selon l’offre du secteur économique »
« Ce processus devra, poursuit-il, déboucher vers la gestion par portefeuille, à travers laquelle, chaque conseiller à l’emploi se chargera d’un créneau bien précis ».
Le responsable a également tenu à indiquer que « pour plus de performance, il n’y aura aucun papier dans les structures de l’Anem, tout sera informatisé. Dans ce cadre, l’Anem a déjà un intranet collaboratif, une nomenclature nationale des métiers emplois (Name), et trois agences destinées aux cadres supérieurs, à Alger, Oran et Sétif, dans le cadre de la diversification de l’offre de service».
En affirmant que « la sécurisation des bases de données sera aussi de mise. Pour cela, nous avons un autre Centre de calcul à Sétif, en appoint de celui opérationnel à Alger ».
Faisant le bilan, il a révélé que « de 2012 à 2016, 1 700 452 placements économiques ont été réalisés, dont 1 487 614 en classique et 212 838 en Cta. A notre que 2016 a enregistré le plus grand nombre de placements sur les cinq dernières années : 405 446 placements contre 377 566 en 2015 ».
Baisse dans les placements Daip en 2016
Détaillant les indicateurs économiques du marché de l’emploi 2016, le Dg de l’Anem a indiqué que « la demande est estimée à 1 037 095 (724 914 hommes et 312 181 femmes), en hausse de 3%. L’offre est de l’ordre de 465 901(66%, soit 308 866 offres, émane du privé national), correspondant à une augmentation de +5%, pour un placement classique ayant atteint 370 144 placements ».
En revanche, « les placements Cta et celui Daip, poursuit-il, ont respectivement chuté de 11% et de 28%, correspondant à 35 302 et 68 287 placements. », en faisant également savoir que « sur les demandes d’emploi disponibles, 807 138 sont des primo-demandeurs, 80 458 sont des demandeurs d’emploi inscrits pour la première fois, et 3% du global représente des demandeurs d’emploi actifs ».
Placement sans passage par l’Anem : 0.1% du global
« Le placement direct, sans passage par l’Anem, demeure, lui, minime, avec 0.1% du global, avec 386 placements pour des raisons liées à l’indisponibilité des profils recherchés par l’employeur, ou ce qu’on appelle des emplois déficitaires »
Les Services : grand pourvoyeur d’emploi
Mr Chaalal a mis en avant que « le secteur privé demeure le grand pourvoyeur d’emploi, 77% contre 23% pour le secteur public, soit 359 488 offres contre 106 413. », en rappelant que « les Services, avec 34%, et l’industrie et le BTPH, avec 32% et 31%, sont sur le podium. Tandis que l’agriculture est lanterne rouge avec 3% de l’offre global. ». Il n’en demeure pas que, « le bâtiment et le gardiennage demeurent les deux créneaux les plus prisés par le demandeur d’emploi », a-t-il précisé.
Taux de couverture de 1 agent pour 183 demandeurs d’emploi
L’invité du forum a également signalé que « l’évolution enregistrée est due au lancement du programme de réhabilitation de l’Anem, qui s’est traduit, entre autre, par une hausse de +65% dans le nombre des agences, passant de 164 agences, en 2006, à 271 agences en 2016, et de celle du taux de couverture : 1 agent pour 183 demandeurs d’emplois, en 2016, contre 1 agent pour 660 demandeurs d’emplois. ».
Enfin, le dg de l’Anem a lancé un appel dans lequel il exhorte les jeunes à opter pour la formation professionnelle, dont les inscriptions durent jusqu’au 20 du mois en cours, et ce, « pour multiplier les chances de décrocher un poste d’emploi », conclut-il.