Fort d’une activité et d’un bénéfice « record » en 2016 sur fond de vigoureuse progression des volumes et de la rentabilité, Renault a annoncé vendredi viser 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2022. Le constructeur automobile français a publié un bénéfice net en hausse de 19,7% à 3,54 milliards d’euros, sur des ventes de 51,2 milliards (+13,1% par rapport à 2015).
Cette forte progression est due en particulier aux immatriculations de véhicules du groupe (marques Renault, Dacia et Renault Samsung Motors) qui ont bondi de 13,3% par rapport à 2015 et atteint 3,18 millions d’unités grâce à l’Europe, l’Inde et l’Iran entre autres.Renault a ainsi ravi de peu à PSA la place de première entreprise française du secteur en termes de volumes.
Ces résultats traduisent aussi une hausse des ventes aux partenaires – Renault fabrique notamment des utilitaires Fiat, Opel et Mercedes dans ses usines – et l’accroissement de la rentabilité opérationnelle: 6,4% du chiffre d’affaires contre 5,2% en 2015. « 2016 a été une très bonne année pour le groupe Renault. Nous avons réalisé une croissance record et une rentabilité record », fruit « d’années d’efforts et de discipline », s’est réjoui son PDG Carlos Ghosn lors d’une conférence de presse au siège de l’entreprise à Boulogne-Billancourt (sud-ouest de Paris).
Le groupe a dépassé « avec un an d’avance » deux objectifs de son plan stratégique: une rentabilité opérationnelle supérieure à 5% et un chiffre d’affaires de plus de 50 milliards d’euros. « Le bilan est clair et sans appel malgré un environnement peu porteur », a assuré M. Ghosn.
Avec sa diversification géographique, « l’entreprise est assise sur un socle incomparablement plus solide aujourd’hui, avec un potentiel de croissance fort lui permettant d’aborder 2017 et au-delà avec confiance », a-t-il promis, tout en mentionnant des risques: une hausse des prix des matières premières, le « Brexit » et de possibles modifications des accords commerciaux internationaux.
AFP