Le ministre du commerce par intérim Abdelmadjid Tebboune qui présidait une rencontre avec les cadres du ministère du Commerce, ce mardi à Alger, a affirmé que les infractions liées au non respect des prix des produits subventionnés et codifiés par l’Etat relevaient d’un détournement de deniers publics et d’un détournement illicite de ses aides.
Évoquant le dossier d’importation, il a fait savoir que le gouvernement cherchait les meilleurs moyens de protéger l’économie nationale et préserver les ressources extérieures du pays. Il n’est pas question d’austérité mais de rationalisation des dépenses, a-t-il dit.
« Nous traversons une conjoncture financière qui requiert un usage judicieux des ressources et des décisions audacieuses, nous nous employons à rationaliser les dépenses et réduire les importations sans influer sur le marché intérieur ni le niveau de vie du citoyen » a encore expliqué M. Tebboune.
Pour lui, il s’agit « de protéger l’économie nationale contre les parasites et l’importation anarchique qui nous conduirons vers le fond monétaire international et la banque mondiale ».
Il a estimé dans ce contexte que l’importation de marchandises produites localement désavantageait l’économie nationale mettent en avant la nécessité de rationaliser les importations. « L’Algérie n’est pas un déversoir des produits d’importation », a-t-il insisté arguant que « l’utilisation exclusive des matériaux de constructions locaux a permis d’économiser 1,4 milliards de DA au profit du trésor public ».
Tebboune a assuré que, « dans ses démarches visant à réduire les importations, l’Algérie respectera tous les accords internationaux concernant la sécurité des consommateurs de la ville, et la qualité des produits importés ».
Le ministre a mis en garde contre l’augmentation des prix des produits subventionnés avertissant que les spéculateurs seront frappés de sanctions maximales.
Il a souligné l’impératif de protéger les citoyens contre le monopole exercé par certains commerçants sur les marchandises pour favoriser la spéculation et la pénurie qui se trouvent à l’origine de la flambée des prix touchant même ceux des produits subventionnés par l’Etat.
« Ils subiront des sanctions maximales, nous ne toléreront aucune atteinte à l’économie nationale ni à l’intérêt du citoyen », a martelé le ministre.
Il a cité à titre d’exemple le prix du ciment qui a connu une hausse vertigineuse du fait d’une panne technique d’une unité dont la production ne dépasse pas les 750.000 tonnes/an ».
« Notre production nationale s’élève à quelque 19 millions de tonnes par années, il n’est pas pensable que l’arrêt d’une unité puisse impacter la production sur le marché national, a fait remarquer M.Tebboune pour qui il est également inacceptable que les prix grimpent à des niveaux aussi élevés ».