Plus de 68% des 135.464 emplois proposés par des entreprises à Alger ne trouvent pas preneurs en raison des réticences à l’égard du secteur du Bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH), a indiqué à l’APS le directeur de l’emploi de la wilaya, Boudiaf Mohamed Charaf Eddine.
« Lors de l’exercice 2016, plus 42.900 demandes d’emploi ont été satisfaites pour répondre à une offre de près de 135.500 postes, soit un taux de plus de 68 % et des milliers d’emplois qui restent à pourvoir », a précisé M. Boudiaf.
Il a ajouté que « certains demandeurs d’emploi expriment des réticences à occuper des postes qui sont offerts par le secteur du BTPH » ce qui explique en partie cet écart entre l’offre et la demande.
Pour résorber ce déficit, les maîtres d’ouvrage font appel à la main d’œuvre étrangère, a-t-il indiqué, ajoutant que la direction de l’emploi a enregistré 28.940 expatriés en 2016: la plupart dans le BTPH avec comme première nationalité, les Chinois.
« On ne peut pas recourir à la main-d’œuvre étrangère sans passer par la prospection de la main-d’£œuvre locale même si c’est grâce à elle (main-d’œuvre étrangère) que des projets ont connu une nette progression ou sont achevés à Alger », explique le directeur de l’emploi.
Il a ajouté que la direction « recensé les métiers déficitaires dont la liste a été transmise au secteur de la formation professionnelle pour ouvrir des sessions de formation à partir de février 2017 », a-t-il ajouté en donnant les exemples de métiers tels que le technicien supérieur conducteur de projet, le soudeur-tuyauteur, le topographe et le grutier pour les travaux publics ou encore le chimiste d’analyse industrielle et le dessinateur en construction métallique.
La répartition de l’offre par secteur juridique donne en dernier lieu celle émanant du secteur des secteurs du BTPH et de l’agriculture. Ce sont les services qui occupent la première place suivis par l’industrie qui, grâce au programme d’encouragement de l’Etat à l’investissement, a induit 14.210 offres d’emploi.