L’Association des producteurs algériens de boissons (APAB) tire la sonnette d’alarme et redoute fort, que les charges fiscales contenues dans la loi de finances 2017 finissent par influer sur les prix des boissons, et par conséquent sur la filière entière, selon les membres de l’association, et à leurs tète, M. Ali Hamani.
Ce dernier, explique que « le relèvement de la TVA de 2%, le coût de l’énergie et de l’eau, vont impacter négativement la filière, et ce après, les augmentations des taxes que nous avons subi en 2016 ». Et d’ajouter « le relèvement de la TVA servira beaucoup plus le marché de l’informel, qui impose une concurrence déloyale et constitue un danger pour la santé du consommateur. Pour l’instant les prix des boissons n’ont pas bougé, mais dés que ces charges deviendront insupportables, il y’aura des augmentations sur les prix ».
Par ailleurs, le président de l’APAB, a appelé à la suppression de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP), considérant qu’elle représente un obstacle majeur pour le secteur des boissons non alcoolisés, qui est appelé à connaitre un développement certain durant les prochaines années.
Pour sa part, Mohamed Sahbi Othmani, directeur, de NCA- Rouiba (Nouvelle conserverie Algérienne), estime que « les augmentations des prix des boissons, seront le résultat des hausse des charges d’énergie, de transport, de quelques matières premières, et de l’exploitation. Pour l’instant il n’y a pas eu de hausse de prix, car la plupart des producteurs tournent sur des prix de matière première de 2016, mais d’ici fin mars, ils entreront dans une autre comptabilité, et ils seront contraint de répercuter les augmentations sur les prix ».
A titre de rappel, le secteur des boissons, produit annuellement plus de 4,4 milliards de litres, soit 89% des besoins nationaux, pour un chiffre d’Affaires de 250 milliards de dinars. Il génère cependant, 20 000 postes d’emplois directs, et 60 000 indirects.
Il est à rappeler également, que le marché des boissons non alcoolisés, affrontera sur l’exercice 2017, une autre problématique, qui réside dans l’application de la réduction du taux de sucre dans les boissons, à hauteur de 130g. Il est clair que toute cette redistribution des données de production et de comptabilité, nécessite une révision des outils de gestion et une période d’adaptation, pour rester dans la concurrence.