C’est un précédent depuis la fin de la 2em guerre mondiale en 1945. La politique protectionniste prônée par le nouveau président américain, Donald Trump, qui décrète la fin du libre échange commercial alors que les USA étaient les premiers à profiter de la mondialisation depuis au moins un siècle, sonne le glas du commerce mondial. Combien de pays ont été maintenus au stade de sous-développement à cause de règles draconiennes imposées par les USA et l’occident d’une manière générale ?
L’Afrique, en dépit de toutes les ressources dont elle recèle a été le maillon faible de cette mondialisation effrénée. De nombreux pays n’ont jamais connu de paix sociale, ni de paix tout court à cause de l’hégémonie occidentale qui contrôlait superbement l’économie mondiale à travers des règles cousus sur mesure.
D’autres pays d’Asie ont également souffert durant des décennies du capitalisme pensée par les USA et exporté vers l’Europe juste après le démantèlement de l’Allemagne en 1946.
La Chine, à titre d’exemple était le pays qui a le plus pâti du capitalisme occidental avant de décider de se battre sur le terrain balisé et imposé par les USA.
Aujourd’hui la Chine, au prix d’énormes sacrifices n’a pas seulement su s’adapter aux règles du commerce international mais supplante même les plus grandes puissances sur leur propre terrain.
A l’exception peut-être de l’Allemagne, tous les pays Européens et les USA traversent une crise économique du fait de règles qu’ils ont imposé au reste du monde et qui ont provoqué la paupérisation de milliards d’être humains.
Alors que des pays entier ont connu la banqueroute, la Chine, quant à elle, a enregistré une croissance de 6,7% de son Produit intérieur brut (PIB) en 2016, ce qui est une véritable prouesse en ces temps de crise.
La Chine représente 17,3% de l’économie mondiale contre 15,8% pour les États-Unis, selon les chiffres établis par le FMI lui-même. Ce pays de milliards d’habitants, selon les institutions financières mondiales est la première économie sur cette planète. Paradoxalement le FMI continue pourtant dans ses analyses de présenter les États-Unis comme la première économie mondiale.
Pour cerner cette aberration il faut savoir que dans toute l’organisation du FMI, qui remonte à sa création en 1944, les États Unis apparaissent comme la puissance dominante. Ils sont le premier actionnaire de l’organisation internationale, avec une «quote-part» du capital de 17,47%, et un droit de vote de 16,54%, ce qui leur donne du fait des textes fondateurs un droit de veto. La Chine, de son coté, détient 6,42% du capital et 6,09% des droits de vote au FMI.
En politique comme en économie, les USA et certains de leurs supplétifs sur le vieux continent ont toujours contrôlé tout. Le réveil des chinois est un vrai danger pour tous les pays capitalistes, à leur tête l’oncle Sam. Les USA, rattrapés par la réalité économique, ne sont plus la puissance dominatrice dans le monde et cela Donald Trump ne veut même pas le concevoir.
Les éventuelles mesures de coercition commerciales que veut imposer le nouveau président américain est un mauvais signe car tout le monde sera tenté d’affirmer qu’Il n y’a jamais eu en réalité de règles commerciales dont le socle est la concurrence. En fait, les intentions affichées du président américain d’instaurer des barrières aux chinois et même aux pays de l’Union européenne, vient rappeler une réalité amère ; celle du plus fort.
Maintenant que le commerce mondial tel qu’il était conçu par les capitalistes ne profite plus à leurs pays, il faut le « remodeler » et même le remettre en cause. En littérature on appelle cela de « l’hypocrisie ». Une hypocrisie qui a payé mais qui a été la cause de la mort de millions de personnes dans le monde.