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Mustapha Zebdi, président de l’APOCE : « Nous souhaitons que les usines de montage de véhicules soient dotées d’ateliers d’installation de réservoirs GPL »

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Algérie-Eco : Le Gouvernement a officialisé, à travers un arrêté interministériel, sa décision d’apporter une aide financière aux automobilistes souhaitant installer des kits GPL/C (Sirghaz) dans leurs véhicules. Un arrêté interministériel (énergie et finances) daté du 22 décembre 2016 a été publié dans le journal officiel  du 11 janvier. Sachant que l’APOCE a revendiqué, à maintes reprises cette initiative, comment réagissez-vous à cette décision ?

Mustapha Zebdi : Nous ne pouvons qu’être satisfaits car c’est ce que nous avons demande depuis plus d’une année. Exactement depuis la relance du crédit à la consommation.  Nous avons même organisé une journée d’information sur le sujet où nous avons élaboré une dizaine de mesures visant à renforcer l’utilisation du gaz de pétrole liquéfié (GPL) comme carburant des véhicules. Nous avons invité les acteurs concernés et les opérateurs économiques. Il faut savoir qu’il y a actuellement seulement  200.000 véhicules roulant au gaz actuellement. Ce chiffre est insignifiant pour nous dans un pays où le parc automobile dépasse les six millions d’unités et où le gaz naturel est la première ressource énergétique.

Qu’est-ce que vous  proposez ?

Il faut d’abord sensibiliser les gens afin de mettre un terme aux idées reçues concernant les dangers que représenterait le GPL car beaucoup de gens pensent que les véhicules roulant au gaz sont dangereux. Nous demandons en premier lieu la levée des taxes douanières sur l’ensemble des composants entrant dans la fabrication des équipements GPL pour les véhicules. Comme nous suggérons  également l’application effective de la réglementation imposant aux concessionnaires de proposer des véhicules GPL à hauteur de 10% par rapport à leur offre car seulement trois concessionnaires respectent actuellement cette disposition légale.

Nous souhaitons en outre que les futures usines de montage des véhicules soient, en grande partie, dotées d’atelier d’installation de réservoirs GPL, et que le parc des institutions publiques soit composé à 100% de véhicules GPL contre 30% pour les entreprises publiques et privées.

Il ne faut pas oublier aussi la généralisation des stations-service GPL et la mise en place de dispositifs facilitant la création de nouvelles entreprises spécialisées dans l’installation de réservoirs à gaz.

Sur un autre sujet, celui de la hausse des prix des fruits et légumes qui inquiètent de plus en plus les consommateurs. L’argument utilisé par les vendeurs reste toujours celui des intempéries. Quel commentaire faites-vous à ce propos ?

C’est plutôt la loi des «intempéries », car à chaque occasion qui se présente pour les vendeurs de fruits et légumes qu’ils soient dans les marchés de gros ou les détaillants, ils sortent cet argument pour justifier la flambée des prix. Ce que nous souhaitons, c’est de renforcer les mécanismes de régulation des marchés car c’est toujours la loi de la spéculation qui domine.Actuellement nous sommes devant une impasse, il y a des mécanismes qui régulent le marché, il y a la loi de l’offre et de la demande mais c’est toujours la spéculation qui gagne sur le terrain. Ce ne sont pas seulement les fruits et légumes qui voient leurs prix augmenter, mais le plus inquiétant, c’est la semoule malgré que cet élément est subventionné par l’Etat donc son prix doit être fixe comme c’est le cas pour le lait en sachet.

 D’ailleurs, l’APOCE va lancer une campagne contenant une série de plaintes auprès des organismes de contrôle et des tribunaux pour dénoncer chaque commerçant qui vend la semoule à des prix non régulés. Ce sont des situations inquiétantes au moment où le pouvoir d’achat des citoyens dégringole.

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