« La sardine est menacée d’extinction d’ici 2019, si jamais des mesures idoines ne seront pas prises pour endiguer le phénomène de la pèche à la dynamite prévalant sur nos côtes».
C’est en ces termes que Ben Alia Lakhdar, vice-président du Comité national des pécheurs, a tenu à tirer la sonnette d’alarme quant au sort de ce poisson très prisé par les ménages algériens, lors de son passage à Echourouk News.
Il a, en outre, déclaré que « l’usage de la dynamite a eu des pics alarmants durant cet été », en ajoutant que « l’absence de contrôle des instances habilitées n’a fait que perpétuer cette pratique interdite par la réglementation en vigueur ».
« Cela a aussi, poursuit-il, eu des répercussions négatives sur le marché local : on est devenu un importateur de la sardine de Tunisie, d’Espagne, et on a délaissé peu à peu la vente de notre sardine national, qui se raréfie d’ailleurs ».
Mr Ben Alia a également souligné que « si on prend l’exemple du port de Ténès, dans la wilaya de Chlef, le prix de la sardiné s’écoulait sur le marché local est compris ente 150 et 200 Da le kilogramme, lorsque l’abondance était forte ».
D’ailleurs, au sujet du prix de la sardine, l’ancien ministre de la Pèche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a révélé, lors de son passage à la Chaine III, en 2015 « que cela est du à la faiblesse de l’offre », en ajoutant « nous importons entre 2 000 et 3 000 tonnes de sardines, ce qui avoisine un coût de 3 millions de dollars environ ».
« La production nationale, poursuivant ses propos, est de 120 000 tonnes/an, avec l’objectif d’ici 5 ans, d’atteindre 200 000 tonnes par an. Pour combler le déficit en la matière, l’Algérie importe 30 000 à 35 000 tonnes de poissons congelés par an ».
A souligner également que l’actuel ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chalghoum, a indiqué, il y a deux jours, que « le secteur de la pêche enregistre une stagnation dans la production avec 100.000 tonnes de ressources halieutiques produites annuellement contre une demande estimée à 200.000 t/an. », en rappelant, si l’on est, que «les réserves halieutiques en Méditerranée sont estimées à 1,2 million de tonnes de ressources, que se partagent 23 pays du pourtour méditerranéen ».
Par ailleurs, des experts et des associations subaquatiques, et des pécheurs ont toujours lié la baisse, graduelle et annuelle, de la production du poisson à la pollution qui ravage nos espaces marins.