La Commission européenne a mis en place des mesures anti-dumping définitives contre des produits en acier originaires de Chine, mais aussi de Taïwan, un secteur en surcapacité mondiale déjà très surveillé par l’UE, a-t-elle annoncé vendredi dans un communiqué.
Les produits concernés –des « accessoires de tuyauterie en aciers inoxydables à souder bout à bout »– sont généralement utilisés dans l’industrie pétro-chimique, la préparation des aliments, la construction navale, la production d’énergie et la construction.
Bruxelles, qui avait ouvert une enquête le 29 octobre 2015 à la suite d’une plainte du secteur, est arrivé à la conclusion que les produits chinois et taïwanais avaient été vendus à perte en Europe.
« Les exportations chinoises seront désormais taxées » à hauteur de « 30,7% à 64,9% ». Les produits originaires de Taïwan se verront appliquer des droits de douane « de 5,1% à 12,1% ».
Selon l’UE, 39 mesures anti-dumping ou anti-subventions ont été mises en place contre des produits en acier, dont 17 visent la Chine.
Ses Etats membres se sont entendus en décembre sur un texte qui autorisera à l’avenir Bruxelles à imposer des sanctions tarifaires plus élevées qu’auparavant en cas de dumping sur les matières premières, une mesure essentiellement destinée à contrer les exportations chinoises.
Une fois définitivement adopté, ce règlement permettra aux Européens d’exiger des droits de douane plus élevés qu’avant –ils ne se limiteront pas comme par le passé à simplement compenser le manque à gagner de leurs fabricants– sur les produits qui utilisent des matières premières soumises au dumping, sous certains conditions.
afp