Conflit gazier entre l’Algérie et la France : les raisons du conflit
Les perturbations évoquées récemment par l’opérateur GRTgaz, filiale de la compagnie publique française Engie, puis par la maison-mère elle-même, dans la livraison du GNL pour la France et la réponse sèche de la Sonatrach sont considérées, par nombre de spécialistes, comme le prélude d’une guerre non déclarée qui dure depuis plus d’un demi-siècle, écrit le Soir d’Algérie ce matin. Selon le quotidien, Sonatrach subit en fait d’énormes pressions pour renégocier les termes du contrat gazier avec Engie (ex-GDF Suez) qui use de tous les subterfuges pour entraîner le débat technique (formules de vente de gaz) vers le terrain politique. Le contrat d’approvisionnement de la France en gaz devra expirer dans deux ans. Sa reconduction devra traverser des zones de turbulence politique. La Sonatrach est alors incapable de résister seule à l’offensive française.
Et le Soir de poursuivre que dans un esprit de rivalité et de guerre permanente sur les questions du gaz, l’Algérie et la France ont fêté le 2 avril 2015 le cinquantième anniversaire de la première livraison de GNL. De part et d’autre de la Méditerranée, c’était pratiquement une occasion de se rappeler que la guerre sur les prix de cession de gaz n’a jamais cessé et ne risque pas encore de laisser place à d’autres solutions, moins déplaisantes. Même si l’Algérie a commencé à livrer du gaz aux groupes énergétiques français à partir de 1964, la question des prix a toujours empoisonné les débats entre les deux pays. Pour l’histoire, le premier accord sur les prix du gaz n’a pu être conclu qu’en mai 1967.
L’aide publique pour la conversion des véhicules au GPL officialisée par un arrêté interministériel
Maghreb Émergent nous apprend que le gouvernement algérien a officialisé, à travers un arrêté interministériel, sa décision d’apporter une aide financière aux automobilistes souhaitant installer des kits GPL/C (Sirghaz) dans leurs véhicules. L’arrêté interministériel (énergie et finances) daté du 22 décembre 2016 et publié dans le journal officiel du 11 janvier courant met ainsi un terme à un malentendu qui aura duré une année, beaucoup d’automobilistes ayant fini par croire que la mesure annoncée en janvier 2016 n’était en fait qu’une rumeur.
Toujours selon le site d’informations économiques, l’arrêté en question est relatif à « la nomenclature des recettes et dépenses imputables sur le compte d’affectation spéciale du Fonds national pour la maîtrise de l’énergie et pour les énergies renouvelables et de la cogénération ». C’est précisément ce fonds qui est supposé octroyer l’aide financière liée à la conversion des véhicules ordinaires en véhicules GPL/C.
Les 5+5 renforcent leur coopération dans le secteur des finances
Les travaux de la réunion des ministres des Finances des pays du Forum de dialogue 5+5 des pays de la Méditerranée occidentale ont débuté hier à Paris. Co-présidée par le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, et le ministre français de l’Economie et des Finances, Michel Sapin, la réunion, qui se déroule à huis clos écrit El Moudjahid, constitue pour les pays de deux rives de la Méditerranée occidentale une occasion pour les ministres en charge des Finances d’engager des échanges « sur des questions d’intérêt commun ». Dans un entretien avec la presse algérienne, peu avant le début des travaux, M. Baba Ammi a indiqué que les domaines de coopération des pays du 5+5 finances sont « très importants », notamment la coopération douanière et énergétique, qui sont les deux points « principaux » de cette rencontre.
Le quotidien public rappelle que les ministres du Forum 5+5 finances aborderont des questions liées, entre autres, à la transparence financière et à la mise en œuvre des normes et des standards internationaux de transparence définis par le Groupe d’action financière (GAFI) ainsi qu’à la mise en place de dispositifs de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Brexit : quelles conséquences pour l’Afrique ?
Les Britanniques ont voté en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). « The Africa Report » relayé par le magazine Jeune Afrique fait le point sur les conséquences possibles en Afrique : volatilité des marchés, pression sur les conditions de financement, renégociation d’accords commerciaux.
Alors que vendredi, à l’aune des résultats du référundum britannique, plusieurs indicateurs boursiers européens chutaient lourdement (-8% pour le CAC 40 à Paris, -10% pour le DAX en Allemagne), « l’impact immédiat d’un vote en faveur du « Brexit » concernera la volatilité des marchés financiers qui affectera négativement les places africaines aussi », a estimé Razia Khan, interrogée par The Africa Report (publication du groupe Jeune Afrique).
Selon l’économiste en chef pour l’Afrique de la banque Standard Chartered, les conditions de financement sur les marchés internationaux, « déjà difficiles, le deviendraient encore davantage », indiquait-elle jeudi. « Les accords commerciaux de plus long terme devront être revus dans un cadre d’incertitude macro-économique qui pèsera sur la croissance. »
Jeune Afrique rappelle que le ministre britannique pour l’Afrique, James Duddridge a mené campagne pour la sortie du Royaume-Uni. À ses yeux, l’UE est « une manière tout à fait inappropriée de définir les relations entre le Royaume-Uni et l’Afrique », promettant des engagements nouveaux avec le continent après la sortie de l’UE.