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Alors que l’Algérie s’apprête à intégrer l’OMC : Seulement 1000 entreprises sont certifiées ISO

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La première norme ISO  existe depuis 1947 et elle a été établie par l’Allemagne après la fin de la deuxième Guerre mondiale. Depuis, elles sont développées et plusieurs autres normes ont été et continuent d’être créées, le but étant de garantir la certification et la qualité du produit ou de la compétence dans tous les domaines d’activité, et pour preuve, l’ISO (Organisation Internationale de Normalisation) a plus de 21000 normes pour presque tous les aspects de la vie courante.

Mais, malheureusement les entreprises algériennes semblent ne pas s’intéresser, ou s’intéressent peu à la normalisation de leurs produits et processus de production, et ce au moment où l’Algérie s’apprête à intégrer l’Organisation Internationale du Commerce (OMC), là où la concurrence dans les marchés mondiaux  atteint des sommets, et où ces normes internationales de conformité sont plus qu’exigées.

En Algérie il existe près de 7500 normes, et pour M.Abdelouahab Toubal, chef du département de la certification chez Algerac (organisme algérien d’accréditation), « l’ISO 9001pour le management qualité, ISO14001pour le management environnemental, ISO22000 relative à la sécurité des denrées alimentaires, ISO50001 relative à l’amélioration de la performance énergétique de toute entreprise, ISO13485 pour les dispositifs médicaux, l’OHSAS18001 relative au management de la santé et de la sécurité au travail et ISO/TS 16949 pour la qualité de production  dans l’industrie automobile,  sont les systèmes classiques applicables en Algérie ».

Autant de normes  qui demeurent pour beaucoup d’entreprises et des citoyens un  domaine ignoré et alambiqué, et ce par manque de sensibilisation sur l’importance de la certification et pour les entreprises elles-mêmes et l’économie nationale, ainsi que le consommateur.

M.Abdelouahab Toubal estime qu’« Actuellement en Algérie, le nombre d’entreprises qui sont certifiées ISO se situe entre 500 et 1000 », sans donner de chiffre officiel, il reconnait toutefois que, « l’Algérie accuse un retard immense concernant la certification par rapport à d’autres pays, qui ont fait une avancée dans ce domaine, comme la Chine qui est classée première mondialement », et ce, tout en sachant que, le marché de la certification en Algérie existe depuis une vingtaine d’année à savoir depuis la fin des années 1990.

Et durant toute cette période, et concernant les organismes certificateurs, le responsable note que « l’Algérie ne compte que 7 ou 8 organismes certificateurs dont 01 national qui est l’IANOR ».

M.Toubal a relevé que « le marché est en évolution, mais, une évolution qui reste lente et cela, est reflété  par le nombre d’entreprises certifiées qui reste selon lui insuffisant »,  c’est une réalité puisque la taille du marché  où le potentiel est de près de 60.000 entreprises, et ceci est dû essentiellement, selon lui à « la lenteur du processus qui n’est pas aussi facile qu’on le croit,  les mentalités qui sont contre le changement, la préparation du système de management qui nécessite beaucoup de temps (la formation du personnel par exemple), la certification qui reste jusqu’à maintenant volontaire pour les entreprises, ce qui ne les oblige pas à aller vers la normalisation, malgré l’existence de textes pour exiger la certification de conformité dans les appels d’offres et les cahiers de charges, mais, qui ne sont pas fermes.

Ajoutant à cela, le coût de l’accompagnement et la certification, qui diffère d’une entreprise à une autre selon la dimension de celle-ci», le coût de la certification par ailleurs, d’après notre interlocuteur « tourne entre 500.000 Da et 01 million de DA, mais, c’est l’accompagnement qui coûte souvent plus cher, car,  il y a lieu de signaler à ce propos le recours impératif à un bureau d’études spécialisé pour accompagner cette entreprise dans la mise en place du système de management de qualité. Autrement dit la hisser aux exigences de la norme internationale dans la gestion documentaire, des ressources humaines, matérielles et financières qui peut aller jusqu’à 05 millions de Da ».

Dans ce sens et à fin de remédier à cette difficulté souvent d’ordre financier qui entrave les entreprises performantes d’aller vers la certification, le gouvernement par voie du ministère de l’industrie et des mines à mis en place un fond de compétitivité, pour venir en aide à ces entreprises en l’accompagnant dans le processus de certification.

Et pour ce faire, les entreprises qui veulent bénéficier de l’aide de l’Etat dans l’accompagnement à la certification ISO, doivent satisfaire aux conditions établies dans le cahier des charges du ministère de l’industrie. Cependant, les aides financières prévues dans le cadre de ce programme sont  une contribution de l’Etat à raison de 80% du coût en dinars, du contrat d’accompagnement pour la mise en place du (des) système(s) de management.

Concernant les certificats de complaisance M.Toubal s’est contenté de dire que «C’est une triste réalité, mais, ça reste difficile à prouver sur le terrain».

 Les avantages des normes internationales

A ce propos, il faudrait commencer par rappeler que les normes internationales sont d’une immense importance pour les sociétés modernes, elles assurent la sécurité et la qualité des produits et des services, facilitent le commerce international et contribuent à l’amélioration de l’environnement dans lequel nous vivons.

De nombreuses études ont démontré que les normes dynamisent les activités commerciales et l’économie. Au Royaume Uni, par exemple, les normes comptent pour USD 8,2 milliards dans la croissance annuelle du PIB, tandis qu’au Canada, le recours aux normes a injecté depuis 1981 plus de 91milliards USD dans l’économie du pays.

Ces normes internationales ont des avantages économiques à la fois pour les entreprises en leur fournissant des outils stratégiques et des orientations qui aident les entreprises à relever les défis les plus urgents dans le monde économique actuel. Elles leurs garantissent l’efficacité optimale des activités commerciales, augmentent la productivité et facilitent l’accès à de nouveaux marchés, et également en les aidant à réduire les coûts, grâce à des systèmes et processus mieux conçus, à accroitre la satisfaction des clients, grâce à une amélioration de la sécurité, de la qualité et des processus, à accéder à de nouveaux marchés, en garantissant la comptabilité des produits et services, et également à réduire leur impact sur l’environnement.

Ces avantages se répercutent aussi sur la société, c’est-à-dire, lorsque les produits et services sont conformes à des normes internationales, les consommateurs peuvent avoir l’assurance qu’ils sont sûrs, fiables et de bonne qualité.

Par exemple, les normes ISO sur la sécurité routière, la sécurité des jouets et la sécurité des matériaux d’emballage pour médicaments ne sont qu’un échantillon des normes qui aident à rendre le monde plus sûr.

Les Normes internationales sur la qualité de l’air, de l’eau et du sol, sur les émissions de gaz à effets de serre, sur les rayonnements et sur les aspects environnementaux des produits contribuent aux initiatives visant à préserver l’environnement et la santé des citoyens. Ces normes sont avantageuses également pour les gouvernements, à titre d’exemple, en bénéficiant d’avis d’experts sans avoir à faire appel directement à leurs services.

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