Le gouvernement fédéral devra emprunter sur le marché international pour couvrir ses dépenses en 2017. C’est ce qu’a affirmé la ministre des finances, Kemi Adeosun (photo), en marge de la 14ème édition du « Daily Trust Dialogue » qui avait pour thème « Sortir de la récession et renforcer l’économie ». La responsable a expliqué que le pays ne générait pas assez de revenus pour satisfaire ses besoins et investir dans son développement.
En effet, durant cette réunion qui s’est tenue, jeudi dernier, la ministre a indiqué que les charges mensuelles du gouvernement s’élevaient à 330 milliards de nairas (210 milliards pour les dépenses en personnel et 120 milliards pour le service de la dette).
Toutefois, selon Mme Adeosun, les faibles revenus tirés du pétrole ne permettent pas au Nigéria de couvrir ces charges, ni d’investir dans des projets de développement.
« La vérité est que nous n’avons pas le choix ! Si nous attendons que le prix du pétrole remonte, il est fort peu probable qu’il retourne à 110$ le baril de si tôt », a déclaré la ministre, en réponse aux critiques concernant le recours aux prêts sur le marché international. D’après elle, cette solution devrait permettre de redresser l’économie nigériane qui peine à se relever de la chute récente du prix du brut. « Pour en finir avec la récession, nous devons sécuriser des prêts à faibles taux d’intérêts. Nous utiliserons ceux-ci pour, par exemple, élever des vaches laitières dans l’Etat de Taraba, plutôt qu’investir dans l’importation de lait », a-t-elle ajouté.
Pour rappel, le Sénat a, en novembre 2016, rejeté le programme d’emprunt extérieur proposé par le président Buhari. Le dirigeant estimait alors que le pays devait mobiliser, à travers des prêts, 2,36 trillions de nairas pour combler le déficit budgétaire de l’année en cours. Toutefois, l’organe législatif avait exigé du gouvernement qu’il fournisse plus de détails par rapport à cette requête.
Ecofin
