La première ferme aquacole marine spécialisée dans l’élevage de poisson en cages flottantes, au large de l’Oued Goussine, dans la daïra de Beni Haoua, est considérée comme la première expérience du genre à Chlef « couronnée de succès ».
« La toute première production de cette ferme d’élevage est attendue pour juillet prochain, avec une prévision d’atteindre 450 tonnes de poissons », selon les responsables en charge du projet.
Selon le propriétaire de cette ferme, Mahfoud El-Mokretar, qui a affirmé avoir reçu toutes les facilitations nécessaires pour le succès de son projet, de la part des autorités concernées, « le choix de cette filière a été dicté par la baisse enregistrée, ces dernières années dans la région, dans la production halieutique ».
Il a en outre exprimé son « ambition d’agrandir le projet, avec quatre (4) cages flottantes/an », sachant qu’il dispose actuellement de huit (8) cages, au niveau desquelles il a procédé à l’ensemencement de deux (2) millions d’alevins, avec une prévision de production de 450 tonnes de poisson durant cette année, avant d’atteindre les 750 tonnes en 2018.
Ce promoteur n’a pas manqué d’encourager les investisseurs à investir dans ce « domaine porteur » au vue des facilitations multiples qui y sont assurées par l’Etat, a-t-il affirmé.
A l’instar des autres fermes aquacoles du pays, la ferme d’Oued Goussine est spécialisée dans la production de la daurade et du loup de mer, mais surtout des moules, qui sont très appréciées dans l’ouest du pays.
Au-delà de ce succès de l’aquaculture en cages flottantes, une autre perspective, non moins prometteuse, se dessine pour la filière. Il s’agit de l’ensemencement d’alevins dans les bassins agricoles, une activité qui promet beaucoup dans la région, car en plus d’accroître la production piscicole, à Chlef, elle est dotée d’un grand intérêt pour les agriculteurs locaux, qui verront leurs bassins d’irrigation enrichis en engrais naturels, forts bénéfiques pour leurs terres et cultures.
Réception en 2017 de 4 nouveaux projets en aquaculture
La filière aquacole à Chlef promet des perspectives énormes au vue des capacités importantes dont dispose la région pour en soutenir la promotion, dont un littoral de 129 km, un port commercial à Ténés et trois abris de pêche à Beni Haoua, Sidi Abderrahmane et El Marsa d’une capacité globale de 315 embarcations.
Selon le directeur de la wilaya de la pêche et des ressources halieutiques, Abed Abderrahmane, « le lancement véritable de l’activité aquacole à Chlef a commencé début 2014, dans le cadre du programme national 2014-2020 portant réalisation de 190 projets en la matière au niveau de toutes les wilayas du pays ».
Quatre (4) projets de fermes aquacoles sont attendus à la réception, dans les prochains mois (de avril à mai) sur les côtes de Beni Haoua, Sidi Abderrahmane et El Marsa, a-t-on appris du même responsable.
Abed a ajouté que l’opération de réalisation de ces projets est inscrite dans le cadre de la politique du Gouvernement qui encourage l’investissement local créateur de richesse, d’autant plus que cette politique est soutenue, sur le terrain « par les mesures incitatives décidées par les pouvoirs publics, comme la bonification des taux d’intérêt, la réduction des droits de douanes et l’accès au foncier, soit autant de facteurs favorisant le développement de cette filière », a-t-il affirmé.
Il s’agit d’une ferme aquacole à Beni Haoua, prévoyant la production grâce à 24 cages flottantes, de 600 à 1000 tonnes de poissons (de différents types), au moment où les fermes d’El Marsa et de Sidi Abderahmane, seront respectivement dotées d’une capacité de production de 900 et 1000 tonnes. Le quatrième projet en est au stade des procédures.
Pour assurer le maximum de chances de succès à ces projets, le Gouvernement exige, auprès des investisseurs concernés, des garanties quant à leur capacité financière à mener à bien leurs projets, « une mesure considérée également comme une manière d’en garantir la pérennité », ont indiqué à l’APS des gens du métier.
L’objectif ciblé à terme est d’atteindre une production aquacole de 3000 à 4000 tonnes à l’horizon 2019-2020, afin de concurrencer la production halieutique, estimée à près de 5000 tonnes de poissons/an, a fait savoir M. Abed.
Les moules, la dorade et le loup de mer constituent l’essentiel de la production aquacole, dont l’activité se trouve, néanmoins, contrainte par le manque de nourriture et des alevins importés d’Europe, déplorent les investisseurs du domaine.