Le PDG de Sonatrach, Amine Mazouzi, a affirmé qu’ « à partir de 2019-2020, Sonatrach va récupérer son rôle historique d’exportateur d’essence et de gazoil ».
En ajoutant que « Sonatrach, qui continue d’importer du carburant, va retrouver sa position des années 70/80, en 2019-2020, quand le groupe cessera ces importations, après la finalisation du projet de réhabilitation de la raffinerie d’Alger de même que les nouvelles raffineries en cours de réalisation ».
« La société passera alors du statut d’importateur à exportateur en carburants » a soutenu le premier responsable de la major africaine dans une interview publiée dans le rapport Algérie 2016 du groupe britannique d’expertise économique, Oxford Business Group (OBG).
Mr Mazouzi a déclaré que « les premiers effets du programme ambitieux de Sonatrach sont déjà visibles » soulignant « une différence de production positive de plus d’un million de tonne de produits raffinés en 2016 par rapport à 2015, avec une réduction des importations d’essence et de diesel d’une valeur de plus de 710 millions de dollars ».
S’agissant des perspectives pour le gaz de schiste en Algérie, le PDG de la compagnie pétrolière a indiqué en faisant référence à un rapport de l’US Energy Information Administration publié en 2013, que « le pays occupait la troisième place dans le monde en termes de ressources techniquement récupérables de gaz de schiste avec 707 trillions pieds cubes ».
En expliquant que « selon l’évaluation faite par Sonatrach en collaboration avec des entreprises spécialisées, ce chiffre pourrait être revu à la hausse. Le potentiel du gaz de schiste de l’Algérie est énorme », a-t-il soutenu, en précisant que « pour le moment, le développement des ressources en schiste n’est pas à l’ordre du jour et que Sonatrach est en train d’évaluer ce potentiel ».
Soulignant, par ailleurs sur un ton optimiste qu’ « avec les deux tiers du territoire non encore inexploré et la proximité du pays avec le marché de l’UE, il reste encore beaucoup de possibilités pour l’Algérie d’accroître la production et les recettes des hydrocarbures, même dans le contexte actuel des prix bas ».