La facture d’importations de céréales par l’Office algérien interprofessionnel de céréales (OAIC) a baissé de plus de 26% en 2016 par rapport à l’année précédente, a indiqué mercredi à l’APS le directeur général de cet opérateur public, Mohammed Belabdi.
Principal importateur de céréales en Algérie, notamment de blés et d’orge, l’OAIC, a importé pour 1,704 milliard de dollars en 2016 contre 2,310 milliards de dollars en 2015, soit une baisse de 26,23%, a détaillé M. Belabdi.
La facture de blé dur s’est établie à 443 millions de dollars en 2016, contre 662 millions usd un an avant.
Les achats de blé tendre sont, quant à eux, passés à 1,123 milliard de dollars en 2016 contre 1,49 milliard usd en 2015, alors que la facture de l’orge s’est établie à 138 millions de dollars contre 149 millions usd en 2015.
Belabdi explique cette baisse par le fait que l’office est arrivé à constituer un stock stratégique important qui lui a permis d’opérer des achats sur le marché international uniquement lorsque les cours sont avantageux comme ce fut le cas en été dernier.
Cette baisse est due aussi aux investissements engagés par l’OAIC dans les moyens de transport et de logistique, lui permettant ainsi de maîtriser la rade des navires et, par ricochet, de profiter des opportunités qu’offre le marché extérieur en termes de cours.
« L’office a investi dans le renforcement de son matériel roulant à travers l’acquisition des camions fabriqués par l’usine Mercedes de Tiaret en vue d’accélérer l’opération de débarquement et de transport des céréales, ce qui s’est traduit par une réduction de 70% du temps d’attente des navires », a révélé M. Belabdi.
Au niveau des ports, l’OAIC a également dégagé une enveloppe d’un milliard de dinars pour l’installation de pompes à grains et des portiques afin d’améliorer l’opération de débarquement des navires céréaliers.
En outre, la réalisation, en cours, du programme de 39 silos métalliques et en béton devrait aider l’office à augmenter graduellement ses capacités de stockage et à réduire davantage sa facture d’importation, a souligné le même responsable.