Le ministre de l’industrie et des mines, Abdesslem Bouchouareb est revenu longuement, lors de sa visite, hier à Jijel, sur la réorganisation du marché de l’automobile d’occasion. Celui-ci sera régi par un cahier de charges qui est en cours d’élaboration, avec les différents acteurs de cette activité « aujourd’hui c’est important de régir le marché automobile d’occasion et d’instaurer la traçabilité de ces engins pour une parfaite sécurité » a annoncé le ministre.
Il estime que l’industrie automobile en Algérie, atteindra les 30 000 à 40 000 véhicules par an, et se base pour relever ce défi, d’une part, sur l’entrée en service en avril prochain de l’usine de Volkswagen, et d’autre part, sur les deux usines déjà opérationnelles de Hyundai et Renault.
A cet effet, M.Bouchouareb, rappelle que pour traverser cette étape de la concurrence avec succès, il est impératif de redoubler d’efforts dans le domaine de la sous-traitance. C’est précisément à ce niveau que l’intégration nationale peut s’améliorer. D’autant plus, que les dispositions de la loi de finances 2017 prévoit une série d’avantages et de facilitations pour l’investissement dans le domaine de l’automobile.
Pour les observateurs, ces annonces arrivent à point nommé, du fait que la situation du marché de l’automobile actuellement est loin d’être reluisante. Ils dénoncent un dérèglement sans précédent du marché de véhicules d’occasions et celui du neuf où les pratiques et les barèmes habituels de transactions, ont laissé place à la spéculation.
Les consommateurs ne peuvent ni vendre et encore moins acheter un véhicule, et pour cause, sur le terrain, les prix des voitures d’occasion ont atteint des hausses inédites, quant à l’acquisition auprès d’un concessionnaire, cela relève de l’impossible pour les bourses moyennes.
Dans ce sens, le crédit à la consommation représente l’unique alternative, pour réaliser une acquisition sans trop se ruiner, en nourrissant l’espoir qu’un jour, l’industrie automobile en Algérie permettra l’acquisition d’un véhicule pour toutes les franges de la population.
