« L’économie algérienne n’a pas cessé de se développer, malgré la chute des prix du baril et le recul des revenus pétrolier et gaziers » avait souligné l’étude faite par l’université Columbia de New York, récemment.
Le document publié sur le Londonien Life, fait ressortir les différents atouts qui ont permis à l’économie algérienne d’amortir le choc externe et surtout poursuivre sa stratégie de relance de diversification de l’économie nationale, adossée à la stratégie de rationalisation des dépenses. Il retient en premier lieu, l’effet du règlement de la dette algérienne par anticipation, et notamment le volume des réserves de changes au moment du déclenchement de la crise en 2014.
Par ailleurs, l’étude souligne également que le potentiel de l’Algérie à maintenir la stabilité et la sécurité du pays, a hautement contribué à consolider sa politique de riposte à la situation économique en dégradation.
Sur un autre plan, l’étude relève qu’au demeurant, et malgré l’épuisement continu des réserves de changes, ce matelas financier demeure conséquent, et permettra de supporter le poids des nouvelles orientations politico- économiques. Et ce, en plus du fait que la facture de la dette extérieur demeure minime.
En outre, pour les experts américains, l’Union Européenne devrait œuvrer à déterminer les nouvelles voies de collaboration et de partenariats avec l’Algérie. Considérant que l’Algérie demeure l’un des plus grands producteurs de gaz naturel en Afrique, et le second exportateur de GNL vers l’Europe. Ils considèrent que la voie des réformes que vient de prendre l’Algérie, serait à même de consolider l’émergence d’un équilibre budgétaire et économique, qui pourrait lui conférer une position confortable sur le marché européen.
Cependant, pour les observateurs, l’inquiétude est toujours présente notamment sur l’évolution des prix du pétrole amorcée depuis la concrétisation de l’accord d’Alger, et notamment sur les capacités de l’Algérie à maintenir ce cap du renouveau économique. Sera-t-elle en mesure de faire aboutir toutes les réformes entreprises sur les différents secteurs, réussir le réamorçage de l’appareil industriel, des multiples leviers économiques actionnés, et en cueillir les fruits avant d’éventuelles perturbations du marché ? Car celles-ci seraient à redouter, devant la reprise de la production du pétrole de schiste américain, engendré par la hausse des prix du baril « la chute des prix du baril a attisé l’appétit de l’Algérie pour la reforme sectorielle » conclu le document.